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« Je suis doux et humble de cœur »

Jeudi 20 juillet 2023

Saint Apollinaire, évêque et martyr

Couleur liturgique : vert

Évangile selon saint Matthieu 11, 28-30

En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. »

Prière

Frère, sœur, je voudrais aujourd’hui vous guider dans notre temps de prière avec le Seigneur. Nous commençons : Père bon, mon Père, regarde-moi. Seigneur Jésus, mon frère, écoute-moi. Esprit du Seigneur, toi qui es saint, toi qui es paix et réconfort, toi qui es force et joie, aide-moi ; chère Trinité, mon Dieu, communion des personnes, mon Dieu et mon amour, tu es amitié, moi, indigne, je te tiens dans mes mains par ton saint Évangile. Je te prie de prononcer dans mon cœur des paroles de vie. Que la méditation de ta Parole soit pour moi source de joie et de salut, car ta Parole est utile pour enseigner et corriger.

Demande

À la lumière de l’Évangile, découvrons nos besoins au Père. Inspire à nos cœurs, notre Père, des sentiments de tendresse filiale et de confiance car, si nous te manquons, nous ne pouvons rien faire ; aide-nous à acquérir un cœur comme le tien, nous voulons être des chrétiens selon ton cœur et trouver en toi le repos auquel nous aspirons. Nous voulons, comme ton Fils sur la croix, nous remettre entre tes mains et nous reposer sereinement.

Réflexion

  1. Viens à moi !
    Nous allons maintenant aborder quelques versets de l’Évangile ; nous ne sommes pas pressés de comprendre le texte mot à mot, ce n’est pas un exercice d’exégèse. La méthode importe peu, ce qui compte, c’est la relation. Ce qui nous intéresse avant tout, c’est de comprendre et de mieux connaître celui qui est la Parole. Portons notre attention sur un détail que nous ne pouvons pas négliger, à savoir le fait que toi, Seigneur, vrai homme, né d’une femme, éprouvé en toutes choses comme nous, à l’exception du péché, tu connais la fatigue et l’épuisement.
    S’il est vrai que nous jugeons les actes, l’affirmation suivante est encore plus vraie : toi seul scrutes les intentions de notre esprit. C’est pourquoi, tu ne nous traites pas comme nos fautes le méritent, et tu tiens encore moins compte de nos crimes, car tu sais de quoi nous sommes faits. Tes mains nous ont modelés, elles ont tissé notre corps alors que nous étions formés dans le secret du sein de notre mère. La terre est à toi, tes mains nous ont façonnés, nous sommes à toi, à toi, pour toujours. 
    Nous sommes des créatures bannies de notre véritable patrie. Dans cette vallée de larmes, nous cherchons inconsolablement à anesthésier le poids d’un vide existentiel qui nous consume de l’intérieur, provoquant en nous « le besoin » de nous rassasier à tout prix. Nous te cherchons là où tu n’es pas et nous sacrifions le bonheur éternel à la satisfaction éphémère. Lorsque tu n’es pas là, mon Seigneur et mon Dieu, la vie n’a pas la même saveur, même si elle est belle et bonne. Si elle n’est pas vécue selon la vérité, elle ne peut pas être appelée vie, car à quoi servent les beautés et les bontés du siècle présent si elles ne sont pas vraies. C’est alors que vous faites résonner votre voix, venez à moi, vous qui êtes las et fatigués, et je vous soulagerai. Tu veux que l’on te donne ce qui nous pèse, tu veux que l’on te donne ce qui nous fatigue, eh bien, nous sommes là.
  2. Prends mon joug sur toi !
    Lorsqu’il est question de ton joug, Seigneur, il s’agit d’un symbole qui signifie ta loi, tes commandements. Imaginons que tu nous dises maintenant : prenez mes commandements dans votre vie, car le poids de mes lois est peu pesant et leurs implications légères. La loi du Seigneur est parfaite, elle est reposante pour l’âme. Tes commandements ne sont ni lourds ni compliqués, car tu ne nous demanderais jamais de réaliser quelque chose qui dépasse nos capacités. Nous désirons, Seigneur, vivre une vie nouvelle selon un commandement nouveau, avec un cœur nouveau. Nous voulons être des créatures nouvelles, revêtus de l’homme nouveau que tu as créé dans la justice et la vérité originelles. 
    Il n’est pas facile d’assimiler tes lois, car nous devons d’abord renoncer à la loi du monde, à cette façon de penser qui nous fait croire que nous pouvons décider de tout par nous-mêmes, sans tenir compte des conséquences. Il n’est pas facile pour nous de renoncer à nos « droits », à notre « pouvoir », car nous préférons accomplir les choses à notre manière et à notre rythme. Nous n’aimons pas dépendre des autres, et parmi la grande multitude des « autres », il y a toi, Seigneur.
  3. Tu trouveras le soulagement.
    Le renoncement et l’abandon, selon la logique de la grâce, produisent dans notre âme un sentiment de paix et de détente, précisément de soulagement. Le soulagement nous vient du Seigneur qui a fait le ciel et la terre. Ce sentiment de soulagement vient de la connaissance que tu es avec nous. Nous ne cherchons pas à trouver un moyen de nous débarrasser du stress et des soucis de la vie quotidienne. Le vrai repos, le vrai confort et la paix durable sont les fruits de notre relation avec le Seigneur. C’est notre relation avec toi qui nous libère des angoisses.

Dialogue avec le Christ

Fatigués et accablés, nous venons devant toi, Seigneur. Tu es notre repos, apprends-nous à venir à toi pour remettre entre tes mains tout ce qui nous empêche de nous reposer en toi.

Résolution

En ce moment, qu’est-ce qui nous fatigue et nous lasse ? Interrogeons notre cœur et présentons notre réponse au Seigneur. Scrutons les sentiments qui nous animent et écoutons ce qu’ils ont à nous dire sur nous-mêmes.

Frère Edgar Maldonado de La Torre, LC
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Méditations : Regnum Christi
Texte de l’Évangile et informations liturgiques : © AELF – Paris – Tous droits réservés