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« Vous n’appartenez pas au monde »

Samedi 4 mai 2024

Saint Sylvain

Couleur liturgique : blanc

Évangile selon saint Jean 15, 18-21

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si le monde a de la haine contre vous, sachez qu’il en a eu d’abord contre moi. Si vous apparteniez au monde, le monde aimerait ce qui est à lui. Mais vous n’appartenez pas au monde, puisque je vous ai choisis en vous prenant dans le monde ; voilà pourquoi le monde a de la haine contre vous. Rappelez-vous la parole que je vous ai dite : un serviteur n’est pas plus grand que son maître. Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera, vous aussi. Si l’on a gardé ma parole, on gardera aussi la vôtre. Les gens vous traiteront ainsi à cause de mon nom, parce qu’ils ne connaissent pas Celui qui m’a envoyé. »

Prière

Seigneur, tu es mon Maître et je suis l’un de tes disciples. Je veux te connaître davantage. Je veux apprendre de toi. Je veux devenir comme toi. Ouvre mon cœur pour que je puisse accueillir tout ce que tu veux m’enseigner aujourd’hui. 

Demande

Jésus, aide-moi à rechercher le bien des autres de manière désintéressée, en me détachant de ce qu’ils peuvent penser ou dire de moi.

Réflexion

  1. Comme tous les êtres humains, nous sommes facilement entraînés par l’effet de groupe.  Si tout le monde pense, dit et fait la même chose, notre tendance naturelle est de faire de même. C’est souvent acceptable de faire ainsi. En France, lorsqu’une personne nous dit : « Bonjour, comment ça va ? » nous répondons presque toujours que cela va bien, peu importe comment on se sent réellement. Ce mimétisme est normal, il protège notre intériorité des inconnus et il nous simplifie la vie. 
    Mais parfois, ce que pense, dit ou fait tout le monde est moralement malsain. Dans ces cas-là, est-ce que je suis tout de même le mouvement ? Suis-je un mouton qui imite bêtement les autres ? Jésus, notre bon Berger, nous dit qu’il nous a choisis pour être ses disciples. « Vous n’appartenez pas au monde. » Apprenez à faire comme moi pour votre bien et pour le bien d’autrui.
    Ai-je la sagesse de prendre du recul et de me demander : « Jésus ferait-il ainsi ? »  Ai-je le courage de dire la vérité et faire ce qui est juste, même lorsque cela m’oblige à aller à contre-courant ?
  2. Jésus nous dit à nous ses disciples et ses serviteurs : « Un serviteur n’est pas plus grand que son maître. Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera, vous aussi. Si l’on a gardé ma parole, on gardera aussi la vôtre. »
    Lorsque l’on se donne la peine de dire la vérité et de rechercher le bien d’autrui, nous aimerions que tout le monde nous aime en retour et nous témoigne de la reconnaissance. Heureusement, c’est souvent ce qui se produit. De fait, la plupart des personnes écoutaient Jésus avec respect et parlaient de ses guérisons avec admiration et reconnaissance. Mais, simultanément, d’autres personnes interprétaient tout cela d’un mauvais œil (cf. Mt 6, 22-23). Ils inventaient des raisons pour condamner Jésus dans leur cœur et ils cherchaient à le discréditer aux yeux des autres. Ainsi sont les êtres humains.
    S’ils ont agi ainsi avec Jésus, ils le feront aussi avec nous. Donc, lorsque nous avons de bonnes intentions et que nous œuvrons pour le bien de tous avec amour et respect, ne soyons pas surpris si quelques-uns nous soupçonnent et nous critiquent injustement. C’est normal. Ils l’ont fait avec Jésus, et ils le font aussi avec nous.  Comme Jésus, il faut l’accepter ces critiques comme partie intégrante de la mission de celui qui cherche à faire le bien. Est-ce que j’accepte cette réalité avec sérénité ?
  3. Lorsque Jésus nous dit : « Si l’on m’a persécuté, on vous persécutera, vous aussi. Si l’on a gardé ma parole, on gardera aussi la vôtre », n’oublions pas la deuxième partie !  De nombreuses personnes se laissent toucher par ce que l’on dit et fait de bien. Et il y en a qui « gardent » la Parole de Dieu dans leur cœur, qui se laissent transformer par Dieu et ont ensuite le courage d’accomplir ce qui est bien. C’est comme les grains de blé tombés dans la bonne terre, qui produisent ensuite, à leur tour, jusqu’à cent fois plus !
    Sur quoi est-ce que je concentre mon regard ? Ne focalisons pas notre regard sur ceux qui critiquent injustement ou qui cherchent à nous mettre des bâtons dans les roues. Concentrons-nous sur tout le bien que Dieu veut semer et faire grandir autour de nous… et mettons-nous à l’œuvre avec lui ! Comme dit saint Paul : « Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais sois vainqueur du mal par le bien. » (Rm 12, 21)

Dialogue avec le Christ

Seigneur Jésus, tu es le bon Berger qui a fait tant de bien. Tu ne te laissais pas décourager par les critiques et les accusations injustes. Tu continuais à dire la vérité et à faire le bien, selon la volonté de ton Père. Aide-moi, Seigneur, à ne pas me sentir comme une pauvre victime qui se décourage. Aide-moi, au contraire, à aller de l’avant avec courage, en suivant ton exemple, pour le bien de toutes les personnes que tu veux aider à travers moi. Et, Seigneur, aide de nombreuses autres personnes à devenir tes disciples et à se joindre à nous, dans notre mission de rendre ce monde meilleur.

Résolution

La prochaine fois qu’une personne me soupçonne ou me critique injustement, je demanderai au Seigneur de la bénir et je renouvellerai ma résolution de faire ce qui est bien.

Père Raymond Jubinville, LC
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Méditations : Regnum Christi
Texte de l’Évangile et informations liturgiques : © AELF – Paris – Tous droits réservés