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Visite à Nazareth

Vendredi 4 août 2023

Saint Jean-Marie Vianney, prêtre

Couleur liturgique : blanc

Évangile selon saint Matthieu 13, 54-58

En ce temps-là, Jésus se rendit dans son lieu d’origine, et il enseignait les gens dans leur synagogue, de telle manière qu’ils étaient frappés d’étonnement et disaient : « D’où lui viennent cette sagesse et ces miracles ? N’est-il pas le fils du charpentier ? Sa mère ne s’appelle-t-elle pas Marie, et ses frères : Jacques, Joseph, Simon et Jude ? Et ses sœurs ne sont-elles pas toutes chez nous ? Alors, d’où lui vient tout cela ? » Et ils étaient profondément choqués à son sujet. Jésus leur dit : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays et dans sa propre maison. » Et il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là, à cause de leur manque de foi.

Prière

Seigneur, tu es le Fils de Dieu, l’envoyé du Père et cette identité est la même aujourd’hui et demain et elle le sera jusqu’à toujours et partout. Ouvre mes yeux, mes oreilles et mon cœur pour reconnaître ta voix et ta présence dans le monde d’aujourd’hui qui ne te reçoit pas et s’oppose à toi souvent.

Demande

Seigneur, augmente ma foi et mets en moi la certitude de ta présence en ce monde maintenant et toujours.

Réflexion

  1. « Jésus se rendit dans son lieu d’origine (…) »
    Ici, Matthieu parle de « son lieu d’origine ». Seigneur, de quel endroit est-il vraiment question ? Tu es né à Bethléem en Judée, tu es allé vivre ta vie cachée à Nazareth pendant une trentaine d’années mais l’Évangile de Jean nous indique aussi ton origine divine : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. » (Jn 1, 1) Tu es le Verbe venu du Père avec lequel, en pleine union à l’Esprit Saint, tu ne fais qu’un seul et même Dieu en trois personnes.
    Aujourd’hui, Seigneur, tu viens vivre ta vie d’homme au milieu de tes frères, de tes semblables. Tu es revenu à Nazareth, ton lieu d’origine, là où Joseph et Marie t’ont conduit lors du retour d’Égypte où vous aviez fui à cause du massacre des Innocents par Hérode. Bien sûr, tu es et resteras toujours le Verbe incarné, Fils du Père venu nous annoncer la Bonne Nouvelle de notre salut. Ici-bas, ton lieu d’origine est Nazareth mais tu es, et resteras toujours, le Fils envoyé par le Père.
  2. « Et ils étaient profondément choqués à son sujet. »
    Les limites des intelligences humaines ne permettent pas de saisir la lumière que tu transmets et que tu portes en toi-même. Les habitants de Nazareth savaient bien que tu avais vécu et grandi avec eux et au milieu d’eux depuis ton enfance. Ils connaissaient ta famille, ceux avec lesquels tu avais partagé ton quotidien et cette intimité entre eux et toi ne leur permettait pas d’accepter spontanément et immédiatement tes enseignements dans la synagogue.
    D’où lui vient cette sagesse alors qu’il n’a jamais été que le fils du charpentier, le fils de Marie ? Tes parents et ta vie au quotidien n’avaient rien de secret pour eux mais, pour eux et selon eux, habitants d’Israël, tu n’avais pas le droit de revendiquer de tels pouvoirs.
  3. « Et il ne fit pas beaucoup de miracles à cet endroit-là, à cause de leur manque de foi. » Seigneur, ici l’Évangile nous donne la vraie raison du refus de reconnaître tes miracles : « Un prophète n’est méprisé que dans son pays et dans sa propre maison. » Oui, Seigneur, pour eux, ton pays d’origine est Nazareth mais ils te repoussent, te refusent et même te méprisent.
    Seigneur, aujourd’hui encore, nos esprits et nos intelligences ont besoin de ta lumière. Comme les pèlerins d’Emmaüs, nous sommes sans intelligence des choses de Dieu et nous avons besoin que nos esprits entendent l’intelligence des Écritures (cf. Lc 24, 45). Nous avons besoin de la venue de ce Paraclet, de ce Défenseur que tu nous as promis pour nous enseigneur toutes choses : « Quand viendra le Défenseur (…) l’Esprit de vérité qui procède du Père, il rendra témoignage en ma faveur. » (Jn 15, 26) Et sans lui, nous ne pouvons rien faire, ni rien dire, pour nous conduire à ton Royaume.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, en ces moments d’agitation qui secouent ton Église, accorde-nous la faveur d’une prière confiante et emplie d’espérance. Quand vous étiez dans la barque au milieu de la tempête, tes disciples t’ont réveillé et tu les as rassurés, tu as calmé la tempête et vous êtes rentrés au port. Seigneur, augmente ma foi. Tout dépend de toi mais aussi de notre foi, de ma foi !

Résolution

Prier Marie, Mère de l’Église, qui nous a promis de ne pas abandonner ses enfants et, en témoignage de ma bonne volonté, offrir mes difficultés pour répondre à l’invitation de la rédemption du monde.

Cécile Beaure d’Augères, consacrée de Regnum Christi
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Méditations : Regnum Christi
Texte de l’Évangile et informations liturgiques : © AELF – Paris – Tous droits réservés