| | |

L’Époux est avec nous

Vendredi 16 février 2024

Sainte Julienne

Couleur liturgique : violet

Évangile selon saint Matthieu 9, 14-15

En ce temps-là, les disciples de Jean le Baptiste s’approchèrent de Jésus en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront. »

Prière

Seigneur, dans mes moments de solitude, il est parfois difficile de sentir ta présence. Aide-moi à grandir dans ma foi pour toujours prendre conscience que tu ne nous laisses jamais seuls et que tu nous accompagnes toujours.

Demande

Que la présence du Christ soit une grande sécurité de ma vie spirituelle.

Réflexion

  1. Un chrétien n’est jamais seul. Si le catéchisme nous enseigne que, par le baptême, nous sommes inhabités par la sainte Trinité, nous sommes la demeure de Dieu, et saint Paul nous précise que nous sommes les temples de l’Esprit Saint. Voilà bien des formules qui peuvent nous donner du baume au cœur mais la vérité de la solitude nous rattrape souvent. Victor Hugo disait : « L’enfer est tout entier dans ce mot : solitude ». Bien sûr, ici nous ne parlons pas des périodes de tranquillité qui nous sont nécessaires, mais de ces moments où, même au beau milieu d’une foule, l’on peut se sentir seul face à ses problèmes, à ses angoisses et à ses doutes. Il y a certaines choses que personne ne peut résoudre pour nous-mêmes. 
  2. Le chrétien ne fait pas exception face à ces situations existentielles. Dans l’Évangile d’aujourd’hui, Jésus insiste sur la différence que sa présence donne à ses disciples. Bien évidemment, il est facile pour nous d’argumenter que la présence du Christ auprès des douze apôtres n’est pas la même que la nôtre. Cependant, voici les dernières paroles de Jésus lui-même à la fin de l’Évangile selon saint Matthieu : « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. »
    Comme Jésus l’explique si clairement aux pharisiens, la présence de l’Époux, du Christ lui-même dans nos vies, doit marquer une différence. Une lecture superficielle de cet Évangile révélerait que Jésus rejette le jeûne comme quelque chose de dépassé. Ce n’est pas comme cela que l’Église l’a compris puisque, depuis les premiers siècles, l’Église recommande cette pratique. Non, nous avons ici une réflexion plus profonde.
  3. La présence du Christ n’est pas seulement une réalité spirituelle. Dans l’Eucharistie, nous parlons de la présence réelle du Christ. Le sacrement du baptême nous unit réellement au Christ. Certes, cette présence restera toujours mystérieuse pour nous. Mais il est très important pour un chrétien de prendre conscience de cette réalité si profonde de notre foi. Le Christ est toujours présent avec moi, dans les moments de joie comme dans les moments de peine et de solitude. L’ignorer serait une vraie offense au Seigneur. Il faut parfois prendre un peu de temps pour faire silence et écouter sa voix, mais nous ne pouvons jamais l’accuser de nous avoir abandonnés. Parfois, bien sûr, nous ne sentons pas sa présence mais, encore une fois, notre foi doit nous amener à dépasser nos sens.     

Dialogue avec le Christ

Seigneur, viens changer mon cœur. Donne-moi une foi vivante qui m’aide à reconnaître ta présence dans ma vie. Que la sécurité que m’apporte ta présence m’accompagne dans toutes mes décisions et me donne une vraie confiance en moi qui suis un enfant bien-aimé de Dieu.

Résolution

Prendre une pause à un moment spécifique de ma journée et prendre conscience de la présence du Seigneur à ce moment.

Frère Jérôme Dejoie, LC
Contacter l’auteur

Méditations : Regnum Christi
Texte de l’Évangile et informations liturgiques : © AELF – Paris – Tous droits réservés