Plénum 2022

L’appartenance à Regnum Christi au programme du plénum d’août 2022

Du 26 au 28 août derniers, une cinquantaine de personnes – pères, consacrées et membres laïcs – se sont retrouvés à Méry-sur-Marne pour le traditionnel plénum national annuel.

par Amélie Perroy

Vivre en tant que famille spirituelle et apostolique

Depuis janvier 2020, les plénums nationaux ont pris une nouvelle forme et nous permettent peu à peu de mieux comprendre ce que nous sommes et ce à quoi nous sommes appelés, en tant que famille Regnum Christi en France. Nous cherchons à vivre en tant que famille spirituelle et apostolique qui forme des chrétiens comme apôtres dans l’Église locale et c’est pour cette raison que la réflexion que nous avons menée fin août se centrait sur le sens d’appartenance, notamment l’adhésion des membres laïcs associés.

Comme toujours, la joie de se retrouver ensemble était palpable et exprimée par la majorité des participants : accueillir les nouveaux arrivants, revoir ceux avec lesquels nous partageons le même enthousiasme missionnaire. Un sens d’appartenance visiblement vécu par tous !

Thème de l’appartenance et importance des cinq piliers

Le thème de l’appartenance, quant à lui, était pour certains un sujet déjà vu qui a pu leur sembler répétitif. D’autres ont manifesté que cela leur avait bien « rafraîchit la mémoire », ce qui est toujours utile ! Un certain nombre ont compris plus en profondeur l’importance des cinq piliers de la vie d’un membre de Regnum Christi, à savoir la vie spirituelle, la formation, l’apostolat, la vie d’équipe et l’accompagnement personnel et communautaire, revalorisant en particulier ce dernier.

Il y a encore bien à faire, comme plusieurs l’ont exprimé au Collège national : extraire de tous nos échanges une définition simple qui tende à un document de synthèse, de type « clé-en-main », quitte à ce qu’il ne soit pas parfait et qu’il faille l’amender par la suite, définir des propositions de transition entre les groupes d’âge ou encore développer les différentes formes d’accompagnement, au-delà du spirituel.

Somme toute, c’est un plénum qui nous fera avancer car il nous a permis visualiser plus concrètement les prochains pas à faire.  

Quelques mots de participants :

« Ce type d’expérience riche et intense nous amène à nous interroger à nouveau sur notre propre apostolat et la route que le Seigneur souhaite nous voir prendre. »

« Plus que le contenu (topos), le fait de partager en petits groupes sur le thème de l’identité de RC, de poser et se poser des questions, d’appliquer ma réalité concrète à ces thèmes essentiels est un travail important. Merci ! »

Homélie du P. Valentin Gögele

 
Dans l’Évangile d’aujourd’hui, nous entendons parler de grandes noces, du succulent banquet qui attend ceux que le Seigneur aime et ceux qui se laissent aimer par lui.
Dans l’homélie du P. George hier, certains s’en sont tenus au premier point : nous sommes les privilégiés. Pour eux et pour nous tous, Jésus insiste aujourd’hui encore sur la même chose : oui, il nous aime infiniment et nous veut avec lui pour toujours. Mais c’est aussi à moi et à nous, en tant que communauté, d’accepter ce cadeau et de le faire fructifier dans cette vie et pour toute l’éternité.
Jésus-Christ nous reconfirme aujourd’hui avec qui il souhaite travailler, les personnes avec lesquelles ils vont s’associer : les pauvres, les estropiés, les boiteux, les aveugles, etc. En d’autres termes : nous-mêmes.
Est-ce que je veux participer aux noces de l’Agneau ? Quelle est ma relation de confiance avec l’Époux ? Quelle est la place de Regnum Christi en son sein, la place de chaque membre ? Le meilleur endroit est là où Dieu vous a placé ! Je ne sais pas où est ma place, mais lui le sait, sachant aussi qu’il veut le meilleur pour moi.
Apprenons de Jésus, de ses enseignements et de ce week-end fantastique que nous avons pu vivre ensemble, où nous avons approfondi notre « être », notre « être ensemble » et notre « vivre la mission ensemble ».

Nous pourrions emporter trois assurances de ces enseignements dans notre vie quotidienne.

  1. Il faut arriver aux noces
    L’important est d’être présent à cet événement divin, être là où se déroule la fête, au sens le plus profond du terme. Rendre présent le Royaume du Christ. Suivre le rythme de l’Église. Vivre ma vocation chrétienne et au sein de Regnum Christi avec foi et enthousiasme. Profiter des sacrements. Me maintenir sincèrement sur le chemin de la sainteté. Seuls les saints font la différence et changent vraiment le monde. Ils sont les seuls à « arriver aux noces définitives ».
    Comment y arriver ? En le voulant ! Il faut nourrir le profond désir d’intimité avec le Seigneur ; le vouloir de tout cœur : le Seigneur accueille volontiers et avec joie notre pauvre, mais sincère Fiat ! Nous sommes tous invités, mais qui vient vraiment ? Celui qui a confiance et celui qui le veut. L’humilité et la confiance dans la miséricorde du Père sont fondamentales. Mais la détermination et la lutte pour le Royaume sont également importantes.
     
    2. Il faut se placer à la dernière place
    Une fois que je suis arrivé – dans ce monde et dans l’autre – il est important de prendre la place qui est la nôtre, avec une attitude de service, avec simplicité, avec humilité et avec joie. Nous voyons souvent des vidéos dans lesquelles les touristes, dès le matin, se précipitent pour prendre une place au bord de la piscine. Ce n’est pas cet esprit !
    Il s’agit plutôt de ne pas vouloir n’importe quel siège, mais le dernier. Vouloir vraiment la dernière place ! C’est un grand acte de liberté intérieure. C’est le chemin du Christ, pas seulement lors du dernier repas, lorsqu’il a lavé les pieds de ses amis et compagnons. « Celui qui s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé. »
     
    3. Nous pouvons avoir confiance que nous sommes dans le cœur de l’Époux
    L’Agneau de Dieu, le pain descendu du ciel, la coupe de la nouvelle Alliance, est une personne ! Le Christ vit et est une personne. C’est mon ami et je peux avoir une relation avec lui. Cette incroyable vérité est apparue une fois de plus en ces jours comme notre ultime trésor. Quelle bénédiction de pouvoir avoir cette intimité avec l’époux !
    Tel est Jésus qui me connaît et me considère parmi la foule. Il me regarde. Il se soucie de moi. Il veut mon bien.
    C’est le cas de Mère Teresa : après sa mort, une quarantaine de personnes ont déclaré qu’elles se considéraient comme leur meilleure amie. Dans leurs rencontres et leurs relations avec elle, chacun tenait une place particulière. C’est du moins ce que nous sommes aux yeux et dans le Cœur de Jésus-Christ.
    Permettons-nous d’être regardés, aimés, appréciés, rapprochés par le seul qui compte vraiment et qui a le pouvoir de le faire : Jésus-Christ, l’époux, l’ami, le frère, mon TOUT !
     


Alors voici notre tâche :
Il faut participer avec l’Époux aux noces. Il faut se mettre à la dernière place. Il faut vouloir être à la dernière place dans la considération du monde, mais avec cette attitude que nous serons dans SON Cœur. À lui de décider à quel moment il nous place à cet endroit.

Je vous remercie pour votre témoignage, merci de vivre tout cela, pour votre fidélité créative, votre amour pour le Seigneur, votre dévouement dans le service, votre enthousiasme à être des apôtres de son Royaume. Merci d’être la lumière et le sel dont la société et l’Église de France ont besoin.
Merci d’être ce que vous êtes. La plus grande espérance et la plus grande joie sont les histoires que Dieu peut écrire avec chacun d’entre vous. Et vous, tous ensemble, en tant que famille spirituelle et corps apostolique, vous le laissez écrire son histoire. Merci de tout cœur !
Que Dieu vous bénisse !
Amen.