| | |

Vivre en enfant de Dieu dans l’Église

Samedi 2 octobre 2021

Saints anges gardiens

Couleur liturgique : blanc

Évangile selon saint Matthieu 18, 1-5.10

À ce moment-là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le royaume des Cieux ? » Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d’eux, et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux. Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom, il m’accueille, moi. » Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux.

Prière

Dire ou chanter :

R. Père, je suis ton enfant, 
Ton enfant bien-aimé,
Et je viens vers toi me jeter dans tes bras.

1. Comme un enfant dans les bras de sa mère, 
Je m’abandonne, je m’abandonne à toi !

2. Dieu de pardon, d’amour et de tendresse.
Tu es lumière, lumière dans ma vie !

3. C’est en Jésus que tu t’es fait connaître.
Qui le regarde contemple ton visage.

Demande

Ange du Seigneur, à qui la divine bonté a daigné me confier, protège-moi, gouverne-moi et dirige-moi en ce jour. Guide mon cœur et mes pensées pour que je marche toujours, à tes côtés, en présence du Seigneur. Au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit. Amen.

Réflexion

  1. « Qui donc est le plus grand dans le royaume des cieux ? »Jésus s’appuie sur cette question de ses disciples pour les faire entrer dans le thème de l’humilité et de l’enfance spirituelle. Il cherche à leur faire comprendre que la dynamique de son Royaume n’est pas celle des royaumes de la terre. Moi aussi, je veux faire partie du Royaume des cieux et vivre dans l’amour du Christ. J’entre dans ce temps de prière avec un cœur à l’écoute, prêt à me laisser déranger par les enseignements du Seigneur. En ce jour où nous faisons mémoire de nos anges gardiens, je me confie à la protection du mien et lui demande de me montrer le chemin du Royaume.
  2. « Celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux. »
    Jésus propose le chemin de l’humilité comme porte d’entrée dans son Royaume : la reconnaissance de notre totale dépendance du Père. Il prend l’exemple d’un petit enfant qui est vulnérable en dehors de son cercle familial et, particulièrement, de la protection de ses parents. Il est dépendant en tout. La nature humaine fait que, plus l’enfant grandit, plus il cherche à accomplir les choses par lui-même, « comme un grand ». Humainement, c’est une bonne chose que de grandir. Mais est-ce « devenir grand » que de ne plus avoir besoin des autres ? Est-ce « devenir grand » que de ne plus avoir besoin de Dieu ? La perspective spirituelle est autre. C’est en se faisant petit, en reconnaissant que, sans la grâce de Dieu, l’on ne peut rien et en se remettant avec confiance dans ses bras que l’on peut grandir. Sainte Thérèse de Lisieux, dont nous avons fait mémoire hier, nous a livré son secret :
    « Je veux chercher le moyen d’aller au Ciel par une petite voie bien droite, bien courte, une petite voie toute nouvelle. Nous sommes dans un siècle d’inventions, maintenant ce n’est plus la peine de gravir les marches d’un escalier, chez les riches un ascenseur le remplace avantageusement. Moi, je voudrais aussi trouver un ascenseur pour m’élever jusqu’à Jésus, car je suis trop petite pour monter le rude escalier de la perfection. Alors j’ai recherché dans les livres saints l’indication de l’ascenseur, objet de mon désir, et j’ai lu ces mots sortis de la bouche de la Sagesse éternelle : Si quelqu’un est tout petit, qu’il vienne à moi. Alors je suis venue, devinant que j’avais trouvé ce que je cherchais et voulant savoir, ô mon Dieu ! ce que vous feriez au tout petit qui répondrait à votre appel, j’ai continué mes recherches et voici ce que j’ai trouvé : – Comme une mère caresse son enfant, ainsi je vous consolerai, je vous porterai sur mon sein et je vous balancerai sur mes genoux ! Ah ! jamais paroles plus tendres, plus mélodieuses, ne sont venues réjouir mon âme, l’ascenseur qui doit m’élever jusqu’au Ciel, ce sont vos bras, ô Jésus ! Pour cela je n’ai pas besoin de grandir, au contraire il faut que je reste petite, que je le devienne de plus en plus. Ô mon Dieu, vous avez dépassé mon attente et moi je veux chanter vos miséricordes. » (Histoire d’une âme)
  3. « Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom, il m’accueille, moi. »
    La communauté de l’Église est une famille unie autour du Christ. Nous voulons vivre la fraternité qu’il nous a enseignée. Mais nos relations sont parfois complexes, remplies de tensions causées par la rivalité ou l’ambition. Le texte que nous avons lu se situe dans le quatrième discours de l’Évangile de Matthieu qui parle des exigences de la vie fraternelle aux premières communautés de croyants. Après le thème de l’humilité (se faire petit comme un enfant), il parlera du bon exemple (éviter le scandale), de la correction fraternelle et du pardon. Tant de choses que nous vivons et apprenons en famille !
    Un enfant vit dans l’abandon rempli de confiance. Il se conçoit en relation avec sa famille, et particulièrement avec ses parents. Il peut se construire et grandir car il se sait aimé et protégé et pardonné. Et il est lui-même source de joie et d’amour pour sa famille. Par le baptême, l’Église nous accueille comme ses enfants et nous recevons d’elle avec confiance. Le Christ nous invite aujourd’hui à vivre dans la joie notre dépendance du Père et notre obéissance à l’Église et ses enseignements.

Dialogue avec le Christ

« Père, Seigneur du ciel et de la terre, je proclame ta louange : ce que tu as caché aux sages et aux savants, tu l’as révélé aux tout-petits. » (Mt 11, 25) Tu me conduis sur le chemin de la confiance qui est source de sagesse et de paix. Tu me donnes ton Église, ma famille spirituelle ou ma communauté paroissiale, lieux où je peux grandir dans ma relation à toi. Je les reçois comme un don et je cherche à y découvrir ta sollicitude malgré les failles humaines que je peux parfois y constater.

Résolution

Je pourrais prier pour l’Église, pour ma famille spirituelle ou ma communauté paroissiale, pour qu’elle soit toujours ce lieu de la présence du Seigneur et de l’accueil des petits et des humbles.
Si j’ai un rôle particulier au sein de ma famille spirituelle ou de ma communauté paroissiale, je pourrais évaluer si je le vis à l’exemple du Christ serviteur, sachant accueillir mes frères et leurs initiatives, les laissant ainsi « grandir » et trouver leur place dans l’Église dans le don d’eux-mêmes et de leurs talents.

Amélie Perroy, consacrée de Regnum Christi
Contacter l’auteur

Méditations : Regnum Christi
Texte de l’Évangile et informations liturgiques : © AELF – Paris – Tous droits réservés