« Une femme nommée Marthe le reçut. Marie a choisi la meilleure part »
Mardi 4 octobre 2022
Couleur liturgique : blanc
Évangile selon saint Luc 10, 38-42
En ce temps-là, Jésus entra dans un village. Une femme nommée Marthe le reçut. Elle avait une sœur appelée Marie qui, s’étant assise aux pieds du Seigneur, écoutait sa parole. Quant à Marthe, elle était accaparée par les multiples occupations du service. Elle intervint et dit : « Seigneur, cela ne te fait rien que ma sœur m’ait laissé faire seule le service ? Dis-lui donc de m’aider. » Le Seigneur lui répondit : « Marthe, Marthe, tu te donnes du souci et tu t’agites pour bien des choses. Une seule est nécessaire. Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. »
Prière
« Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ ! Il nous a bénis et comblés des bénédictions de l’Esprit, au ciel, dans le Christ. »(Ep 1, 3)
Demande
Seigneur, daigne faire vivre profondément en nous cette parole de saint Paul : « Que la parole du Christ habite en vous dans toute sa richesse ; instruisez-vous et reprenez-vous les uns les autres en toute sagesse ; par des psaumes, des hymnes et des chants inspirés, chantez à Dieu, dans vos cœurs, votre reconnaissance. » (Col 3, 16)
Réflexion
- « Marie a choisi (…) »
Comme ce verbe choisir est important ! Il est le signe de notre capacité de discernement et de notre liberté. Marie a réfléchi, mettant en jeu son intelligence et l’attrait de sa volonté. Et elle a choisi, elle a décidé, soutenue par l’élan de son amour pour Jésus, de s’asseoir aux pieds de Jésus et d’écouter sa parole. Elle était libre de choisir.
Marthe aussi est libre et son intelligence, sa façon de voir les choses et l’attrait de sa volonté l’ont portée vers le service du prochain. Nous sommes des enfants de Dieu, profondément libres. « Les fils sont libres. » (Mt 17, 26) Oui, nous sommes vraiment libres, libérés par le Christ. « C’est pour que nous soyons libres que le Christ nous a libérés. » (Ga 5, 1) Et cette liberté, nous l’exerçons en choisissant du mieux que nous pouvons ! - La meilleure part, ce n’est pas forcément choisir entre l’oraison ou le service de l’autre, les deux sont nécessaires. Et si la meilleure part dont voulait parler Jésus était une attitude du cœur ? Si c’était de persévérer dans son choix, le cœur en paix, joyeux ?
Saint Paul ne dit-il pas : « Que chacun donne comme il a décidé dans son cœur, sans regret et sans contrainte, car Dieu aime celui qui donne joyeusement. » (2 Co 9, 7)
Jésus ne reproche pas à Marthe de servir, il lui reproche d’être soucieuse, de s’inquiéter et de s’agiter. La meilleure part, quelle que soit l’activité, est de rester dans la paix du cœur ! « Poursuis la paix, recherche-la. » (Ps 33, 15) - La meilleure part est de rester le cœur en paix et joyeux au milieu de nos tâches quotidiennes. Cette part, c’est un combat contre une partie de nous-mêmes. Il s’agit, en nous, de chasser les pensées nocives et inutiles, d’évacuer les désirs qui nous font perdre notre tranquillité, d’arrêter les discussions avec nous-mêmes qui tournent parfois tellement en rond et nous font perdre la paix, de combattre nos sensibilités mal ajustées qui provoquent quelquefois tristesse ou colère.
Mais, par la grâce, il nous sera donné de combattre pour chercher cette paix. Par la grâce, elle nous sera donnée, et par la grâce, comme pour Marie, elle ne nous sera pas enlevée.
Dialogue avec le Christ
Comme souvent, nous aussi, nous avons du ressentiment contre nos proches, les trouvant trop comme ceci ou trop comme cela ! Et nous prions le Seigneur : « Seigneur, tu ne peux pas faire quelque chose, il ou elle est insupportable ! » Nous ne sommes pas loin de vouloir que le feu du ciel tombe sur ce prochain qui nous agace : « Voyant cela, les disciples Jacques et Jean dirent : ‘’Seigneur, veux-tu que nous ordonnions qu’un feu tombe du ciel et les détruise ?’’ Mais Jésus, se retournant, les réprimanda. »(Lc 9, 54-55)
Ici aussi, Marthe est bien agacée contre sa sœur. Il est certain que ta parole, Seigneur, si Marthe le souhaite, peut apporter la guérison à son cœur blessé. Comment ? En réordonnant toutes choses, en revivifiant l’amour qu’elle porte à sa sœur, en l’aidant à reconquérir la paix du cœur.
Seigneur, mon Maître, sois le gardien de la paix de mon cœur !
Résolution
J’essaierai de repérer les pensées qui me font perdre la paix du cœur. Et je travaillerai à les chasser au plus vite.
Patricia Freisz, membre de Regnum Christi
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