Toute la semaine

  • Témoins vivants de l’amour du Christ samedi, 25 janvier 2025

    Samedi 25 janvier 2025

    Conversion de saint Paul, apôtre

    Couleur liturgique : blanc

    Évangile selon saint Marc 16, 15-18

    En ce temps-là, Jésus ressuscité dit aux onze Apôtres : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné. Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ; ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. »

    Prière

    Seigneur, fais de moi un ouvrier de paix. Seigneur, fais de moi un bâtisseur d’amour.

    Demande

    Seigneur, donne-nous la grâce de la conversion de notre propre cœur, afin que, comme saint Paul, que nous fêtons aujourd’hui, nous puissions devenir des témoins vivants de l’amour du Christ dans le monde.

    Réflexion

    1. L’appel universel à l’annonce de l’Évangile
      En lien avec la conversion de saint Paul, nous pouvons percevoir comment ce message universel prend vie : Paul, autrefois persécuteur, devient l’un des apôtres les plus zélés, parcourant des centaines de kilomètres pour annoncer Jésus à des peuples qu’il considérait autrefois comme ennemis.
      Comment est-ce que je réponds à l’appel de Jésus à « [aller] dans le monde entier » pour annoncer l’Évangile ? Ai-je parfois peur ou est-ce que j’hésite à partager ma foi ?
      Quels « obstacles intérieurs » m’empêchent d’annoncer la Bonne Nouvelle ? Saint Paul a dû franchir des barrières de préjugés et d’orgueil : quels défis personnels m’empêchent-ils de transmettre l’Évangile ? Est-ce que je vis ma foi comme un témoignage vivant ? De quelle manière pourrais-je mieux la manifester par mes actions, comme saint Paul qui, après sa conversion, a radicalement changé de vie ?
    2. Les signes qui accompagnent la foi
      Jésus annonce des signes visibles qui accompagneront ceux qui croient : ils chasseront les démons, parleront des langues nouvelles, imposeront les mains aux malades… Ces signes ont pour but de manifester la puissance de Dieu et de soutenir la foi des croyants, mais ils rappellent aussi que le Christ est présent et agit dans le monde. L’exemple de Paul illustre cette réalité. Après sa conversion, Paul a été porteur de nombreux signes, notamment la guérison et l’enseignement inspiré. Cependant, il nous montre aussi que le plus grand signe de la foi n’est pas nécessairement miraculeux, mais réside dans la transformation intérieure de la personne.
      La majorité d’entre nous n’expérimente sans doute pas ces signes extraordinaires cités par le Christ. Pour autant, de nombreux « petits » signes se manifestent et nous ne les voyons pas toujours.
      Quels signes de la présence de Dieu ai-je remarqué dans ma vie ou autour de moi ? Ces signes peuvent être subtils : paix intérieure, amour, pardon, joie, louange, esprit positif, qualité dans mes rapport avec mon prochain… Est-ce que je crois vraiment que Dieu agit à travers moi, même de manière discrète ? Suis-je prêt à me laisser transformer pour devenir un témoin plus authentique, comme Paul qui n’a plus vécu pour lui-même mais pour le Christ ? Comment puis-je être un signe visible de la foi pour ceux qui m’entourent ? Suis-je prêt à manifester cette foi, même par des actions qui pourraient sortir de ma zone de confort ?
    3. La promesse de la protection divine et la confiance en Dieu
      Jésus promet que ceux qui croient en lui seront sauvés et protégés du mal, même dans des situations qui paraissent dangereuses. Cette protection divine ne signifie pas que les croyants ne connaîtront jamais la souffrance ou l’adversité, mais que Dieu sera avec eux dans l’épreuve. Cette confiance en Dieu, Paul l’a vécue de manière intense. Malgré les persécutions, les emprisonnements et les dangers de ses voyages, il a gardé la foi, convaincu que rien ne pouvait le séparer de l’amour du Christ. Cette assurance de la protection divine l’a rendu capable d’affronter toutes les épreuves avec une force que seul Dieu pouvait lui donner.
      Quelles épreuves ou peurs me freinent-elles dans ma vie spirituelle ? Ai-je confiance que Dieu peut me protéger et me guider comme il l’a fait pour Paul ? Suis-je capable de remettre mes inquiétudes entre les mains de Dieu ? Est-ce que je prie pour demander cette paix intérieure qui m’aidera à traverser les difficultés ? Comment puis-je faire grandir cette confiance en Dieu ? Saint Paul priait sans cesse et recherchait la volonté de Dieu dans ses choix. Puis-je intégrer davantage la prière et l’écoute de Dieu dans ma vie quotidienne pour renforcer ma foi ?

    Dialogue avec le Christ

    Seigneur, je te rends grâce pour ce moment passé avec toi. Que la méditation de cet Évangile m’aide à sortir de mes périphéries pour annoncer ton message au plus grand nombre.

    Résolution

    Je n’hésite pas à parler du Christ à ceux qui ne le connaissent pas.

    Caroline Gourlet, membre de Regnum Christi
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  • Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture dimanche, 26 janvier 2025

    Dimanche 26 janvier 2025

    3e dimanche du Temps Ordinaire

    Couleur liturgique : vert

    Évangile selon saint Luc 1, 1-4 ; 4, 14-21

    Beaucoup ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, d’après ce que nous ont transmis ceux qui, dès le commencement, furent témoins oculaires et serviteurs de la Parole. C’est pourquoi j’ai décidé, moi aussi, après avoir recueilli avec précision des informations concernant tout ce qui s’est passé depuis le début, d’écrire pour toi, excellent Théophile, un exposé suivi, afin que tu te rendes bien compte de la solidité des enseignements que tu as entendus.
    En ce temps-là, lorsque Jésus, dans la puissance de l’Esprit, revint en Galilée, sa renommée se répandit dans toute la région. Il enseignait dans les synagogues, et tout le monde faisait son éloge. Il vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur.
    Jésus referma le livre, le rendit au servant et s’assit. Tous, dans la synagogue, avaient les yeux fixés sur lui. Alors il se mit à leur dire : « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture que vous venez d’entendre. »

    Prière

    Dieu notre Père, tu envoies ta Parole sur la terre, rapide ton Verbe la parcourt. Or, souvent je suis lent à l’accueillir dans les contraintes de la vie personnelle, dans une nouvelle disposition prise par les autorités. Je veux renoncer à tout retranchement personnel et devenir pauvre devant toi et dans ma communauté, afin que tu sois béni par-dessus toute chose. Amen.

    Demande

    Donne-moi, Seigneur, un cœur de pauvre.

    Réflexion

    1. Excellent Théophile, destinataire du récit composé par l’évangéliste Luc, vous êtes la figure paradigmatique de l’Église qui reçoit le témoignage écrit comme le dépôt de la foi. Il vous est confié, comme à chacun de nous, pour l’assimiler et le transmettre fidèlement, tel un remède aux maux de l’âme.
      Le message de salut est livré et confirmé par celui-là même qui est son contenu, Jésus-Christ. Il est donné en assemblée synagogale par celui-là même qui l’incarne. Le septième jour est celui de Dieu qui se reposa de toute son œuvre qu’il avait réalisée. Comment est-ce que j’entends l’Évangile le dimanche ? Suis-je un auditeur passif ? Me fait-il réfléchir ? Me fait-il prier ?
    2. Jésus vint à Nazareth, où il avait été élevé.
      C’est là où sa mission prend racine. Son enfance n’est pas un fait insignifiant dans le plan de salut. Trente longues années d’apprentissage, d’obéissance, de service liturgique et de charité au foyer préparent ses trois années de ministère public qui culminent dans les trois jours de sa Pâque.
      Ma mission de chrétien, dont l’âme est configurée à l’image du Christ, s’enracine-t-elle dans mes origines familiales et ecclésiales ? Me suis-je, au contraire, envoyé moi-même pour n’en faire qu’à ma tête ? L’important ici n’est pas tant l’enracinement de fait, mais l’attitude de service et de docilité.
    3. « Aujourd’hui s’accomplit ce passage de l’Écriture (…) » car Jésus réalise et incarne exactement le personnage décrit par Isaïe. Poussé par l’Esprit, il vient rétablir l’œuvre de création abîmée par le péché, renouveler la face de la terre. Le royaume de Dieu n’est pas avant tout un ensemble d’institutions avec ses structures et remparts, mais le Corps vivant de Jésus que forme la communauté, dans une nouvelle Jérusalem animée par la joie.
      La joie est propre à celui qui reçoit tout de Dieu car il est véritablement un pauvre. Ses seules richesse et secours lui viennent du Seigneur qui le libère de la captivité, lui rend la vue pour annoncer l’année favorable accordée par le Seigneur, à savoir les temps messianiques par lesquels s’ouvre le premier jour de la semaine, au moment où Jésus referme le livre des prophéties.

    Dialogue avec le Christ

    Ô Jésus, dans la foi que tu m’annonces par tes ministres, je veux ouvrir mes yeux, me détacher de mes jugements qui m’enferment, lever le joug de l’oppression que j’exerce sur autrui et professer ma foi en cette ère nouvelle de grâce dans laquelle tu règnes sur toute créature dans une loi d’amour pour tous les siècles et pour toute éternité. Amen.

    Résolution

    Inspiré par l’onction de l’Esprit Saint, j’exercerai discrètement un acte de charité domestique et un autre public.

    Père Jaroslav de Lobkowicz, LC
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  • Ouvrir mon cœur lundi, 27 janvier 2025

    Lundi 27 janvier 2025

    Sainte Angèle Merici, vierge

    Couleur liturgique : vert

    Évangile selon saint Marc 3, 22-30

    En ce temps-là, les scribes, qui étaient descendus de Jérusalem, disaient : « Ce Jésus est possédé par Béelzéboul ; c’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. » Les appelant près de lui, Jésus leur dit en parabole : « Comment Satan peut-il expulser Satan ? Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut pas tenir. Si les gens d’une même maison se divisent entre eux, ces gens ne pourront pas tenir.
    Si Satan s’est dressé contre lui-même, s’il est divisé, il ne peut pas tenir ; c’en est fini de lui. Mais personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens, s’il ne l’a d’abord ligoté. Alors seulement il pillera sa maison. Amen, je vous le dis : Tout sera pardonné aux enfants des hommes : leurs péchés et les blasphèmes qu’ils auront proférés. Mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, il n’aura jamais de pardon. Il est coupable d’un péché pour toujours. » Jésus parla ainsi parce qu’ils avaient dit : « Il est possédé par un esprit impur. »

    Prière

    Ô mon Dieu, je crois en toi, parce que tu es la vérité même. Je crois que tu es le sens profond de ma vie. Donne-moi la grâce de la foi, de voir ta présence et ta providence en toute chose. J’espère en toi, j’espère en tes promesses, car je sais que tu es allé me préparer une place auprès de toi. Sois mon unique espérance, Seigneur.
    Ô mon Dieu, je t’aime et je veux t’aimer par-dessus toute chose, bien que mon amour soit si faible et si inconstant. Augmente mon amour pour toi aujourd’hui. Esprit Saint, illumine tout mon être en cette oraison, pour écouter et suivre tes inspirations.

    Demande

    Seigneur, ouvre mon cœur à ton Esprit !

    Réflexion

    1. Les pharisiens accusent Jésus d’expulser les démons par le pouvoir d’autres démons. Voilà ce qui arrive lorsqu’ils ne parviennent plus à nier les miracles qu’il accomplit. Évidente mauvaise foi, dirons-nous ; mais surtout dernière tentative de résister à la vérité de l’Évangile, quand celle-ci nous dérange. C’est vrai pour ceux qui ne croient pas, mais c’est aussi vrai pour nous, catholiques, qui cherchons à être fidèles. N’y a-t-il pas quelques vérités de la foi ou du magistère que nous avons du mal à accepter, et nous nous refugions derrière des arguments captieux pour continuer à vivre à notre guise…
    2. « Si un royaume est divisé contre lui-même (…) »
      Quelle est cette division dont parle Jésus, sinon celle de notre cœur et de nos communautés. Division quand nous sommes convaincus d’avoir raison sur notre foi et notre façon de vivre, et que nous sommes plus préoccupés par les imperfections du prochain que par le fait d’être disciple du Christ. Division quand nous désirons être chrétiens et que nous nous permettons en même temps des petits « péchés mignons », qui refroidissent progressivement en nous l’amour pour le Christ.
    3. La plus grande division et la pire des « mauvaise foi » est sans doute celle de ne pas vouloir voir le bien où il se trouve. Celle de blasphémer, attribuant au mal l’œuvre de l’Esprit. Tant de personnes autour de nous font le bien et recherchent Dieu à leur manière. Et la première pensée que nous avons est de les condamner intérieurement, refusant de voir comment Dieu agit aussi à travers les pécheurs, les éloignés, ou parfois même les croyants d’autres religions !
      L’Esprit de Dieu est celui qui ouvre notre cœur et notre esprit pour crier « Père ! », pour reconnaître l’amour dont Dieu nous a aimés. Se fermer à son action, c’est aussi refuser Dieu lui-même et son amour miséricordieux. Penser par exemple que mes actions n’ont plus de pardon possible, ou bien qu’au contraire je ne pèche pas vraiment, cela revient finalement à me fermer à l’action de l’esprit et à la miséricorde divine.

    Dialogue avec le Christ

    Ô Esprit Saint, amour du Père et du Fils, je renouvelle aujourd’hui ma foi en toi. Ne permets pas que je ferme mon cœur ou mon intelligence à ton action. Donne-moi une cohérence de vie, que jamais je ne sois divisé intérieurement. Toi qui agis secrètement dans les cœurs, fais que je te reconnaisse en mes frères. Sois loué, ô Esprit de Dieu, pour ta miséricorde et ta sagesse.

    Résolution

    Aujourd’hui, dans un moment de prière, j’examinerai mon cœur pour en éliminer les divisions et les péchés acceptés.

    Père Matthieu Boo d’Arc, LC
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  • Dans ma maison mardi, 28 janvier 2025

    Mardi 28 janvier 2025

    Saint Thomas d’Aquin, prêtre et docteur de l’Église

    Couleur liturgique : blanc

    Évangile selon saint Marc 3, 31-35

    En ce temps-là, comme Jésus était dans une maison, arrivent sa mère et ses frères. Restant au-dehors, ils le font appeler. Une foule était assise autour de lui ; et on lui dit : « Voici que ta mère et tes frères sont là dehors : ils te cherchent. » Mais il leur répond : « Qui est ma mère ? qui sont mes frères ? » Et parcourant du regard ceux qui étaient assis en cercle autour de lui, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »

    Prière

    Seigneur Jésus, je t’invite dans la maison de mon cœur. Je veux consacrer ce moment pour écouter ta Parole, qu’elle me touche afin que je me reconnaisse et me réjouisse de faire partie de ta famille.

    Demande

    Seigneur Jésus, donne-moi la grâce d’expérimenter au plus profond de mon cœur que tu es mon ami, mon frère, mon Sauveur.

    Réflexion

    1. « (…) Jésus était dans une maison (…) »
      Jésus, tu as voulu rendre visite et rester chez quelqu’un. Tu aimes visiter personnellement ceux qui veulent bien t’accueillir dans leur maison : Pierre, Marthe, Marie et Lazare, Zachée et tant d’autres personnes dont nous ne connaissons pas les noms. Tu aimes être avec nous. « Voici que je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j’entrerai chez lui ; je prendrai mon repas avec lui, et lui avec moi. » (Ap 3, 20)
      Seigneur, comment trouves-tu ma porte aujourd’hui ? Ouverte ? Semi-fermée ? Sale ? Illuminée ? Fermée ? Que je t’entende frapper ! Que je t’ouvre peu importe ma « présentation personnelle » intérieure ! Que je te fasse pleinement confiance, tu as hâte de venir me voir comme un bon ami. « Je ne suis pas digne de te recevoir » mais l’amour que tu as pour moi me faire dire : Jésus, sois le bienvenu chez moi ! Merci de venir jusqu’à moi !
    2. « Une foule était assise autour de lui (…) ceux qui étaient assis en cercle autour de lui (…) »
      Ces personnes semblent être « scotchées » à tes mots. Tu es au milieu d’eux. Tu es le centre de leur attention, de leurs attentes, de leur enseignement sur Dieu. Ils apprennent en communauté ce que Dieu le Père veut pour eux. Je m’assois avec eux en cercle autour de toi. Je me laisse regarder par toi. Que tu sois le centre de ma vie et que j’écoute ce que tu es en train de dire. Quels mots surgissent dans mon cœur ? Quel sentiment cette rencontre éveille-t-elle en moi ? À quelle image me fait penser cette rencontre avec toi ? Si j’expérimente quelque chose qui augmente ma foi, mon espérance ou ma charité, je reste là avec Jésus.
    3. « Voici ma mère et mes frères. Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »
      Quelle réponse, Jésus ! Tu me considères clairement comme ta famille lorsque j’essaie de vivre selon la volonté du Père. Tu sais que je suis faible, que je n’arrive pas toujours à vivre comme toi et tes apôtres. Ils étaient faibles aussi mais cela ne les a pas empêchés de devenir saints. Quelle certitude dans ma vie ! Je fais partie de ta famille, ton amitié est « sécurisée » et la communauté des croyants est appelée à être une famille pour chacun d’entre nous. Merci ! Que je prenne conscience que je suis acteur pour faire de cette communauté une famille en Dieu. Que mes paroles et mes actions soient un soutien pour mes sœurs et frères dans la foi mais aussi un témoignage pour ceux qui ne te connaissent pas encore. Que ton Règne vienne !

    Dialogue avec le Christ

    Jésus, merci pour ce temps passé avec toi dans ma maison. Que tu sois de plus en plus le centre de ma vie. Merci de m’avoir appelé à venir à toi, ainsi que ta famille des croyants qui est aussi ma famille. Tu me donnes l’occasion de travailler avec toi : tous peuvent se sentir accueillis chez toi en moi. Seigneur, que cette journée soit une journée d’accueil de ta Parole et de mon prochain. Je place cette journée entre tes mains.

    Résolution

    Afin de trouver une résolution qui me convienne, je me pose les questions suivantes : qu’est-ce qui m’a touché le plus pendant cette prière ? Seigneur, comment puis-je te répondre avec mon emploi du temps aujourd’hui ? Avec quel désir, quelle attitude, quelle question je repars de ce temps de prière ?
    Selon ce qui m’a le plus touché, je choisis une action personnelle. Par exemple, j’invite les membres de ma famille ou des amis à penser à Jésus qui vit en eux. Je vérifie que l’endroit où je prie soit le mieux aménagé possible pour permettre le meilleur accueil à Jésus. Je note l’idée qui m’a le plus aidé dans cette prière pour me la rappeler dans la journée. Y a-t-il éventuellement une résonance avec les événements vécus aujourd’hui ?

    Patricia Klein, consacrée de Regnum Christi
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    Méditations : Regnum Christi
    Texte de l’Évangile et informations liturgiques : © AELF – Paris – Tous droits réservés


  • Semence pour le Royaume mercredi, 29 janvier 2025

    Mercredi 29 janvier 2025

    Saint Gildas

    Couleur liturgique : vert

    Évangile selon saint Marc 4, 1-20

    En ce temps-là, Jésus se mit de nouveau à enseigner au bord de la mer de Galilée. Une foule très nombreuse se rassembla auprès de lui, si bien qu’il monta dans une barque où il s’assit. Il était sur la mer, et toute la foule était près de la mer, sur le rivage. Il leur enseignait beaucoup de choses en paraboles, et dans son enseignement il leur disait : « Écoutez ! Voici que le semeur sortit pour semer.
    Comme il semait, du grain est tombé au bord du chemin ; les oiseaux sont venus et ils ont tout mangé. Du grain est tombé aussi sur du sol pierreux, où il n’avait pas beaucoup de terre ; il a levé aussitôt, parce que la terre était peu profonde ; et lorsque le soleil s’est levé, ce grain a brûlé et, faute de racines, il a séché. Du grain est tombé aussi dans les ronces, les ronces ont poussé, l’ont étouffé, et il n’a pas donné de fruit. Mais d’autres grains sont tombés dans la bonne terre ; ils ont donné du fruit en poussant et en se développant, et ils ont produit trente, soixante, cent, pour un. » Et Jésus disait : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! »
    Quand il resta seul, ceux qui étaient autour de lui avec les Douze l’interrogeaient sur les paraboles. Il leur disait : « C’est à vous qu’est donné le mystère du royaume de Dieu ; mais à ceux qui sont dehors, tout se présente sous forme de paraboles. Et ainsi, comme dit le prophète : Ils auront beau regarder de tous leurs yeux, ils ne verront pas ; ils auront beau écouter de toutes leurs oreilles, ils ne comprendront pas ; sinon ils se convertiraient et recevraient le pardon. »
    Il leur dit encore : « Vous ne saisissez pas cette parabole ? Alors, comment comprendrez-vous toutes les paraboles ? Le semeur sème la Parole. Il y a ceux qui sont au bord du chemin où la Parole est semée : quand ils l’entendent, Satan vient aussitôt et enlève la Parole semée en eux. Et de même, il y a ceux qui ont reçu la semence dans les endroits pierreux : ceux-là, quand ils entendent la Parole, ils la reçoivent aussitôt avec joie ; mais ils n’ont pas en eux de racine, ce sont les gens d’un moment ; que vienne la détresse ou la persécution à cause de la Parole, ils trébuchent aussitôt. Et il y en a d’autres qui ont reçu la semence dans les ronces : ceux-ci entendent la Parole, mais les soucis du monde, la séduction de la richesse et toutes les autres convoitises les envahissent et étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. Et il y a ceux qui ont reçu la semence dans la bonne terre : ceux-là entendent la Parole, ils l’accueillent, et ils portent du fruit : trente, soixante, cent, pour un. »

    Prière

    Seigneur, tu me demandes d’écouter. Aiguise mes oreilles intérieures et mon cœur pour m’ouvrir à ton enseignement, pour essayer de comprendre ce que tu me dis de manière cachée. Révèle-moi le sens de ta Parole et de tes paraboles.

    Demande

    Fais de nos cœurs, de nos oreilles, de notre vie, un terrain favorable où ta Parole puisse germer, grandir et devenir un abri où viendront grandir et chanter de nombreux oiseaux.

    Réflexion

    1. « Jésus se mit de nouveau à enseigner (…) »
      Ce matin dans ma prière, je veux me laisser enseigner par Jésus. Quel meilleur Maître que toi pour m’instruire ! J’aime t’entendre parler. Je te contemple dans ta façon d’enseigner. Tu es là au milieu de la foule. Tu es venu à sa rencontre. Tous sont attirés. Quelque chose en toi est différent. Toute la foule accourt vers toi pour t’écouter. Tu montes sur une barque, comme un amphithéâtre naturel, pour que tous puissent entendre ta voix. Ton enseignement est sûr, il réchauffe le cœur. Toute ta personne inspire. Ton autorité, tes miracles, tes choix… Tu choisis de parler en paraboles.
      Je suis prêt. « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute. »
    2. La semence est la Parole de Dieu
      Nous avons souvent écouté cette parabole et essayons de nous comparer aux terrains… en espérant faire partie du meilleur ! Ce matin, méditons sur la semence. C’est comme si nous faisions le choix de regarder Dieu et sa manière d’agir, au lieu de nous regarder nous-mêmes.
      La semence est humble, petite ; elle est aussi pleine de vie en germe. Lorsqu’elle est dans son lieu de vie, bien alimentée par la qualité de la terre, de l’eau, du soleil, elle prend son temps… mais elle prend vie, elle prend racine, elle germe, elle vit ! Et soudain elle sort de terre puis grandit et grandit encore. Peut-être deviendra-t-elle un arbre, avec des fruits (ou sans fruit), qui donnera de l’ombre aux hommes, des branches pour les oiseaux. Il sera beau ! On l’appréciera ! Personne n’a de projet tout construit pour un arbre. Il se développera à sa manière, il vivra, il grandira, il servira… Tout part de la semence. Tout est contenu dans la semence. Toute cette vie est une continuité, un développement de la semence.
      La Parole de Dieu est comme la semence. Elle vit chez qui la reçoit, elle sommeille, elle prend racine, puis elle germe, elle grandit, elle fait des merveilles en soi et pour les autres. On peut préparer le terrain pour bien l’accueillir, on peut l’arroser, l’exposer au soleil, etc. Tout est contenu dans la semence. Tout est contenu dans la Parole. C’est beau, c’est vivant ! La Parole fait son œuvre en chaque personne.
    3. Le semeur est le Christ
      Le semeur est le Christ mais le Christ est aussi la semence. Il sème généreusement, toujours, partout, encore et encore. Il n’y a pas de crainte pour l’évangélisation. C’est lui le semeur. Et de nombreux signes témoignent qu’il sème encore aujourd’hui dans le cœur des jeunes, des enfants.
      Le Christ est la semence aussi, bien enracinée au fond du cœur de chaque baptisé. Le Christ enseigne comment agit et grandit la Parole. Il parle de lui-même et explique comment il vit au cœur de chacun.

    Dialogue avec le Christ

    Seigneur, fais grandir en moi l’amour de ta Parole, fais grandir mon amour pour toi. Fais que je sois de plus en plus libre, comme ce grain qui vit et se développe joyeusement, dans l’accueil de son environnement.

    Résolution

    Je prendrai un bain de soleil (s’il y en a…) ou j’irai prendre l’air pour sentir la vie, en moi et autour de moi, et m’en réjouir simplement.

    Céline Cochin, consacrée de Regnum Christi
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    Méditations : Regnum Christi
    Texte de l’Évangile et informations liturgiques : © AELF – Paris – Tous droits réservés


  • M’ouvrir à la lumière de Jésus jeudi, 30 janvier 2025

    Jeudi 30 janvier 2025

    Sainte Martine

    Couleur liturgique : vert

    Évangile selon saint Marc 4, 21-25

    Il leur disait encore : « Est-ce que la lampe est apportée pour être mise sous le boisseau ou sous le lit ? N’est-ce pas pour être mise sur le lampadaire ? Car rien n’est caché, sinon pour être manifesté ; rien n’a été gardé secret, sinon pour venir à la clarté. Si quelqu’un a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! » Il leur disait encore : « Faites attention à ce que vous entendez ! La mesure que vous utilisez sera utilisée aussi pour vous, et il vous sera donné encore plus. Car celui qui a, on lui donnera ; celui qui n’a pas, on lui enlèvera même ce qu’il a. »

    Prière

    Jésus, voici plusieurs semaines déjà que nous avons fêté ta venue au milieu de nous. Aujourd’hui, tu me demandes de témoigner de ton Incarnation. Que cette prière fortifie ma foi !

    Demande

    Jésus, sois la lumière qui brille à travers ma pauvre vie, pour tous ceux que je rencontrerai aujourd’hui !

    Réflexion

    1. Jésus a lui-même utilisé l’image de la lumière pour décrire sa personne et son œuvre. « Je suis la lumière du monde » (Jn 8, 12), disait-il. Non seulement il détient, mais il est, la vérité dont tous les hommes sont à la recherche, à commencer par nous-mêmes. Celui qui a trouvé Jésus a trouvé la vraie lumière. Il n’a « plus besoin de lampe ou de soleil pour s’éclairer » (Ap 22, 5). C’est pourquoi Jésus a partagé son message sans peur, sans retenue, sans prudence. Il est venu pour tous les hommes, pour que tous soient éclairés de cette nouvelle lumière. Aucun secret dans le message de Jésus. Au contraire, il est accessible à tous.
    2. « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! »  
      Ouvre les oreilles de mon âme, Seigneur, pour que je t’entende et te reçoive aujourd’hui, à travers ton Évangile. Plus on écoute et plus on accueille la Parole de Jésus, ses commandements et surtout celui de l’amour, plus on est enrichi. « Il vous sera donné encore plus », dit-il. Attention à ne pas écouter Jésus que d’une oreille, dans une attitude passive. Dans la Bible, le verbe écouter est lié à l’obéissance. Écouter Jésus, c’est déjà le suivre.
    3. En revanche, Jésus ne peut pas nous forcer à l’écouter. Celui qui avait la possibilité de l’entendre, mais qui a fermé ses oreilles, est comme l’homme qui n’a rien. Il a tout perdu, car il est passé à côté de la vraie lumière. Jésus respecte notre mesure. Mais celui qui a les oreilles ouvertes recevra davantage. Il recevra selon la mesure de Dieu. Et la mesure de Dieu est précisément de n’avoir aucune mesure !

    Dialogue avec le Christ

    Jésus, sans toi, ma vie serait bien différente et vide. Ton amour se fait pressentir chaque jour dans tout ce que je vis. Ta présence, même discrète, m’accompagne. Je veux t’écouter pour mieux te suivre. Je veux te suivre pour mieux t’aimer.

    Résolution

    Formuler une prière d’action de grâce pour remercier Jésus du don qu’il m’a fait de pouvoir le connaître.

    Emanuelle Pastore, consacrée de Regnum Christi
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    Méditations : Regnum Christi
    Texte de l’Évangile et informations liturgiques : © AELF – Paris – Tous droits réservés


  • L’homme qui jette en terre la semence vendredi, 31 janvier 2025

    Vendredi 31 janvier 2025

    Saint Jean Bosco, prêtre

    Couleur liturgique : blanc

    Évangile selon saint Marc 4, 26-34

    En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence : nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi. Et dès que le blé est mûr, il y met la faucille, puisque le temps de la moisson est arrivé. » Il disait encore : « À quoi allons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole pouvons-nous le représenter ? Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences. Mais quand on l’a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. »
    Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre. Il ne leur disait rien sans parabole, mais il expliquait tout à ses disciples en particulier.

    Prière

    Je suis en ta présence, Seigneur. Ce n’est pas moi qui vais à ta recherche, c’est toi qui viens à ma rencontre. Je t’ouvre la porte de mon cœur pour t’accueillir.

    Demande

    Seigneur, je veux accueillir ton Royaume !

    Réflexion

    1. « Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence (…) »
      La semence qui fructifie est une image de la vie éternelle en nous. De même que la semence possède tout le code génétique de la future plante, nous possédons dès le baptême la vie éternelle. L’Esprit Saint fait germer cette semence en nous, par les sacrements, la prière, ses dons, ses inspirations… « sans même que nous ne sachions comment ». La graine du règne de Dieu sait s’adapter à chaque terre dans laquelle elle est plantée, et elle donne une fleur et un fruit différent en chacun de nous. Les saints nous donnent un beau témoignage de cette féconde diversité de l’Évangile.
    2. Comme les saints, nous sommes appelés à collaborer à la croissance de cette semence que Dieu a mise en nous. Petit à petit, en nous libérant des mensonges qui nous rendent esclaves, nous découvrons en nous une beauté nouvelle : cette fleur et ce fruit que Dieu veut offrir au monde par notre vie. Plus cette semence grandit et plus nous devenons libres, selon la liberté des enfants de Dieu.  
      Ce n’est pas une liberté autocentrée qui revendique la toute-puissance ni qui souhaite devenir son propre auteur. Nous devenons libres car, reconnaissant que tout ce que nous sommes est un don de Dieu, nous laissons la grâce éliminer nos barrières intérieures pour vivre pleinement ce don en devenant, à notre tour, un don de Dieu pour les autres.
    3. « D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi. »
      Toute croissance demande du temps, des étapes, un rythme. Il en est ainsi de la vie spirituelle, de la croissance en nous du Règne de Dieu. Notre foi passe d’abord par l’enfance, elle est alors souple et fragile comme l’herbe, fraîchement sortie de terre et émerveillée de la beauté du soleil, pleine de vitalité.
      Ensuite elle forme un épi, elle se solidifie et s’intériorise, se munit d’une colonne vertébrale, elle se prépare à transmettre à son tour cette vie qu’elle a reçue, elle devient une foi adulte. Enfin la foi devient mystérieusement féconde, elle jette à son tour la semence du Règne de Dieu qui germera en d’autres. Ce cycle se produit à différents niveaux dans notre vie, et notre foi souvent passe par des renaissances, des conversions et de nouvelles fécondités.

    Dialogue avec le Christ

    Merci, Seigneur, pour cette méditation. Je te bénis car tu as semé en moi le Règne de Dieu, je te rends grâce car cette semence est appelée à devenir une fleur magnifique qui porte du fruit pour le monde. Je te demande de m’aider à persévérer pour accompagner et seconder la croissance de cette semence tout au long de ma vie.

    Résolution

    Pendant mon examen de conscience du soir, me demander quel fruit le Seigneur a voulu donner au monde par ma présence aujourd’hui.

    Père Melchior Poisson, LC
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