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Servir Dieu seul dans les petites choses comme dans les grandes

Samedi, 7 novembre 2020

Saints Karine, MĂ©lassippe et Antoine, martyrs

Couleur liturgique : vert

Évangile selon saint Luc 16, 9-15

Eh bien moi, je vous le dis : Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles. Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est malhonnête dans la moindre chose est malhonnête aussi dans une grande. Si donc vous n’avez pas été dignes de confiance pour l’argent malhonnête, qui vous confiera le bien véritable ? Et si, pour ce qui est à autrui, vous n’avez pas été dignes de confiance, ce qui vous revient, qui vous le donnera ? Aucun domestique ne peut servir deux maîtres : ou bien il haïra l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. » Quand ils entendaient tout cela, les pharisiens, eux qui aimaient l’argent, tournaient Jésus en dérision. Il leur dit alors : « Vous, vous êtes de ceux qui se font passer pour justes aux yeux des gens, mais Dieu connaît vos cœurs ; en effet, ce qui est prestigieux pour les gens est une chose abominable aux yeux de Dieu.

Prière

Seigneur Jésus, dispose mon cœur et mon intelligence pour découvrir davantage ton amour. Éloigne de moi toute distraction ou inquiétude pour me concentrer un instant dans le silence de ma vie intérieure. Aide-moi à me mettre « en mode avion » et me connecter ainsi à ton Évangile, ta Parole vivante.

Demande

Seigneur Jésus, donne-moi la grâce de ne te servir que toi seul. Ne permets pas que je serve d’autres dieux comme le dieu paresse, le dieu de l’argent ou encore le dieu orgueil.

RĂ©flexion

  1. « Celui qui est digne de confiance dans la moindre chose est digne de confiance aussi dans une grande. Celui qui est malhonnête dans la moindre chose est malhonnête aussi dans une grande. »
    Comme l’on a coutume de le dire, qui est fidèle dans les petites choses est fidèle dans les grandes. Ou encore dans un sens nĂ©gatif : qui vole un Ĺ“uf vole un bĹ“uf. Quand il s’agit de la confiance, toute personne cherche des garanties. On ne place pas son argent dans une banque quelconque. Le Christ t’offre justement cette banque dans laquelle tu peux rĂ©aliser les meilleurs intĂ©rĂŞts mais Ă  une seule condition : 
  2. « Aucun domestique ne peut servir deux maîtres. (…) Vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent. »
    La condition est simple : servir Dieu seul dans les petites choses comme dans les grandes. Saint Ignace de Loyola nous Ă©claire beaucoup avec la règle du tantum quantum : il faut utiliser les crĂ©atures dans la mesure oĂą elles nous unissent Ă  Dieu. Si les crĂ©atures dĂ©tournent notre regard de Dieu et nous font servir un autre maĂ®tre, alors il est nĂ©cessaire de s’en dĂ©tacher, comme nous le dit le Christ dans un autre passage de l’Évangile : « Et si ta main t’entraĂ®ne au pĂ©chĂ©, coupe-la. » (Mc 9, 41)
    Cet Évangile nous invite donc à n’avoir pour maître que Dieu seul. Il ne s’agit pas de mépriser les créatures, mais de savoir s’en servir comme moyen pour mieux servir le Christ comme il nous l’explique au début : « Faites-vous des amis avec l’argent malhonnête, afin que, le jour où il ne sera plus là, ces amis vous accueillent dans les demeures éternelles. » L’argent est une créature qui peut mener notre âme au mal comme au meilleur des biens. Il s’agit de l’utiliser comme un moyen et non comme une fin en soi. Combien de milliardaires utilisent leur argent pour leurs propres plaisirs et ambitions quand des milliards de pauvres meurent de faim sur la planète entière ? 
  3. Quel est ton argent ? Nous ne sommes pas tous milliardaires et beaucoup de créatures côtoient notre vie quotidienne et risquent à tout moment de se transformer en une fin en soi – un dieu à servir – si nous ne sommes pas attentifs où repose notre cœur. Pour le riche comme le moins riche, nous partageons tous une même créature : le temps. Il faut alors se demander à quoi nous employons notre temps : à servir Dieu ou à me servir moi-même. Nous découvrirons alors si nous sommes de véritables et authentiques serviteurs de Dieu.

Dialogue avec le Christ

« Ma vie n’est qu’un instant, une heure passagère. Ma vie n’est qu’un seul jour qui m’échappe et qui fuit. Tu le sais, ô mon Dieu ! Pour t’aimer sur la terre, je n’ai rien qu’aujourd’hui ! » (Sainte Thérèse de Lisieux, poésie n°5)

RĂ©solution

Faire un acte de renoncement par amour pour le Christ pour lui prouver que je ne sers que lui seul.

Frère Corentin Jarry, LC

MĂ©ditations : Regnum Christi
Texte de l’Évangile et informations liturgiques : © AELF – Paris – Tous droits rĂ©servĂ©s