Sainte Agnès

SAINTE AGNÈS

Née en 291, morte en 304-305, Agnès est fêtée le 21 janvier.

On la représente souvent avec un agneau qui, dans l’iconographie chrétienne, évoque la pureté et la chasteté ainsi que l’humanité, sous la protection du « Berger », le Sauveur… Pour nous chrétiens,  cet agneau renvoie à Jésus-Christ, « l’Agneau de Dieu », correspondant à la douceur et au calme demandés par le rachat du péché originel dès le début de la création… idée que l’on retrouve dans l’évocation « Agnus Dei » désignant Jésus-Christ, victime destinée à l’offrande réparatrice…

Mais, ici, pour Sainte Agnès, cette image viendrait plutôt du mot grec « agnos » signifiant « chaste, doux, sacré… » traduisant de façon plus délicate le sacrifice exigé face à la violence… La « Légende Dorée » de Jacques de Voragine, archevêque de Gênes au XIII° siècle, serait à l’origine de ce qui nous a été transmis au sujet de sainte Agnès, 5 ou 600 ans après le martyr évoqué.

Sur d’autres représentations, les martyrs tiennent un rameau d’olivier, symbole de paix et de victoire… Ils peuvent aussi être accompagnés d’un poignard ou d’une épée, mais aussi, être devant un bûcher en flammes…

Sainte Agnès appartenait à une famille haut placée et avait 12 ans lors de son martyr. Elle refusa les avances du fils du Préfet Romain auquel elle expliqua qu’elle était déjà promise à un fiancé « de bien plus haut rang que lui »… Le jeune homme ne s’en relèvera pas…

Interrogée sans ménagement, la jeune fille annonça qu’elle était chrétienne et que son fiancé était Jésus. Les autorités organisèrent alors une « sortie de repentance » la condamnant à offrir des sacrifices aux dieux puis à traverser Rome, totalement nue, jusqu’au lieu de prostitution. Lorsqu’elle y arriva, elle fut couverte par la lumière d’un ange et la croissance immédiate de ses cheveux la préserva rapidement du regard des assistants.

Le lieu de prostitution fut immédiatement transformé en un lieu de prières… Le fils du Tribun voulut alors la voir mais fut anéanti par un démon qui l’étrangla.

Le préfet de Rome, père du jeune homme, la condamna à être brûlée vive, comme une sorcière… Le feu épargna Agnès ainsi que ses propres bourreaux…

Finalement, elle fut condamnée à être égorgée : avant que le bourreau ne la frappe, Agnès lui aurait dit : « Celui qui le premier m’a choisie, c’est Lui qui me recevra ».

La Légende Dorée raconte aussi que le préfet romain voulant qu’elle prouve qu’elle n’avait pas fait appel à la Magie pour éliminer son fils, lui demanda de le ressusciter : ce qu’elle fit par la prière… Mais elle fut quand même égorgée…

Ce martyr a eu lieu sous le régime de Dioclétien, mais la localisation exacte en demeure relativement imprécise…

Agnès est vénérée par les jeunes et l’ensemble des fidèles pour sa persévérance et sa chasteté absolues jusqu’au martyr …    

D’autre part, on sait qu’Agnès avait une sœur de lait, « Emérentienne » ou « Emérence » qui fut lapidée sur le tombeau d’Agnès peu de temps après. La statue de cette dernière la représente portant, dans son tablier, quelques pierres reçues lors de son martyr… Cette même représentation est également visible à « Notre Dame de Vie », en Anjou : Là, on prie celle qui « Guérit le mal de la panse », c’est-à-dire de l’abdomen…

Cécile Beaure d’Augères, consacrée