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« Qu’elle souffrait, la tendre Mère, en contemplant son divin Fils tourmenté ! »

Jeudi 15 septembre 2022

Notre-Dame des douleurs

Couleur liturgique : blanc

Évangile selon saint Jean 19, 25-27

Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. Jésus, voyant sa mère, et près d’elle le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « Voici ta mère. » Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez lui.

Prière

« Debout, la Mère douloureuse près de la croix était en larmes devant son Fils suspendu.
Dans son âme qui gémissait, toute brisée, endolorie, le glaive était enfoncé.
Qu’elle était triste et affligée, la Mère entre toutes bénie, la Mère du Fils unique !
Qu’elle avait mal, qu’elle souffrait, la tendre Mère, en contemplant son divin Fils tourmenté !
Quel est celui qui sans pleurer pourrait voir la Mère du Christ dans un supplice pareil ?
Qui pourrait sans souffrir comme elle contempler la Mère du Christ douloureuse avec son Fils ? 
» (Extrait du Stabat Mater)

Demande

Seigneur, ouvre mon cœur à ta Parole.   

Réflexion

  1. « Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère Marie, femme de Cléophas, et Marie Madeleine. »
    Combien de contemplatifs, d’artistes-peintres, musiciens et poètes n’ont-ils pas été inspirés par ce passage biblique ? Depuis le franciscain Jacapone da Todi au XIIIe siècle qui nous a laissé le célèbre Stabat Mater jusqu’à Pergolèse, sans oublier Vivaldi ou Charles Péguy… tous ont été inspirés par l’image de cette Mère présente aux pieds de la croix de son Fils.
    Qu’ont vu ces contemplatifs dans cette scène ? Par quoi se sont-ils laissé toucher jusqu’à être capables de produire de telles œuvres d’art ? Serait-ce la douleur impuissante de la Mère ? La présence fidèle de la Femme au sein même de la pire des tribulations ? Serait-ce la douceur intimement liée au courage de ces femmes ? La foi inébranlable de Marie ?
    Et moi ? Qu’est-ce qui me touche en contemplant la scène ? Ou même en écoutant l’une des œuvres d’art proposées par ces artistes ?
  2. « Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie. »
    Marie est présente. Elle est impuissante, mais présente. Et ô combien cette présence au cœur de la pire des détresses est-elle féconde et réconfortante ! Osons imaginer un seul instant que Marie, ne sachant que faire face à cette injustice, se laisse paralyser par la peur ou, pire, brille par son absence ?
    Mais Marie est là. Présente. Debout. Vivante. La croix devant ses yeux, plantée en son cœur. Stabat Mater. « Qu’elle était triste et affligée, la Mère entre toutes bénie, la Mère du Fils unique ! Qu’elle avait mal, qu’elle souffrait, la tendre Mère, en contemplant son divin Fils tourmenté ! »
    Laissons-nous modeler par la Mère, par la Vivante. Sachons être présents au milieu des afflictions, des souffrances injustes, et peut-être aussi sachons être présents… même lorsque nous ne savons que faire.

Dialogue avec le Christ

« Christ, quand je partirai d’ici, fais que j’obtienne par ta Mère la palme de la victoire. Au moment où mon corps mourra, fais qu’à mon âme soit donnée la gloire du Paradis. Amen. » (Extrait du Stabat Mater)

Résolution

Y a-t-il dans ma vie des personnes ou des situations que je n’ose pas regarder en face parce que je me sens impuissant ? Oserais-je demander à Marie de m’accompagner et de me trouver à ma place ?   

Chantal de Baillenx, consacrée de Regnum Christi
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Méditations : Regnum Christi
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