Que ton Règne vienne !

Mardi 26 novembre 2024

Couleur liturgique : vert

Évangile selon saint Luc 21, 5-11

En ce temps-là, comme certains parlaient du Temple, des belles pierres et des ex-voto qui le décoraient, Jésus leur déclara : « Ce que vous contemplez, des jours viendront où il n’en restera pas pierre sur pierre : tout sera détruit. » Ils lui demandèrent : « Maître, quand cela arrivera-t-il ? Et quel sera le signe que cela est sur le point d’arriver ? » Jésus répondit : « Prenez garde de ne pas vous laisser égarer, car beaucoup viendront sous mon nom, et diront : “C’est moi”, ou encore : “Le moment est tout proche.” Ne marchez pas derrière eux ! Quand vous entendrez parler de guerres et de désordres, ne soyez pas terrifiés : il faut que cela arrive d’abord, mais ce ne sera pas aussitôt la fin. »
Alors Jésus ajouta : « On se dressera nation contre nation, royaume contre royaume. Il y aura de grands tremblements de terre et, en divers lieux, des famines et des épidémies ; des phénomènes effrayants surviendront, et de grands signes venus du ciel. »

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Prière

Viens, Esprit Saint, prier en moi. Rends-moi présent et attentif à Dieu, docile à sa grâce. Fais-moi entrer dans le mystère du Christ-Roi de l’univers. Nous venons de célébrer cette fête et, cette semaine, avec les textes de la liturgie qui nous sont proposés, continuons à en approfondir le sens. Parle-moi de ton Règne, de ton œuvre.

Demande

Seigneur, fais-moi grandir dans la foi et la confiance. Ouvre mes yeux et mon cœur à ton œuvre dans l’univers, dans l’église, dans mon âme. Que je mette toute ma confiance en toi.

Réflexion

Ce passage de l’Évangile dans le temps liturgique
Nous sommes face à un passage difficile à méditer. Seigneur, que veux-tu nous dire ? Aide-nous à prier, aide-nous à comprendre. Envoie ton Esprit pour ouvrir nos cœurs à l’intelligence des Écritures. Pour m’aider à entrer dans ces versets, je peux regarder le contexte. Pourquoi a-t-on choisi ce texte pour la liturgie d’aujourd’hui ? Dimanche, nous solennisions la fête du Christ-Roi, fin de l’année liturgique, avant de recommencer le cycle de la liturgie avec le premier dimanche de l’Avent.
L’année liturgique s’étend de l’Incarnation du Verbe de Dieu jusqu’à la récapitulation de toutes les choses en lui, dans sa gloire. C’est ce dernier mystère que nous sommes invités à contempler. Le Christ est Seigneur de l’univers, Seigneur de toutes les réalités. Le Seigneur avertit qu’il y aura des destructions, mais lui est au-dessus de tout cela. Les temples de pierre pourront être détruits, mais lui est Seigneur, lui ne sera jamais détruit. Son amour va au-delà de tout cela. « Qui pourrait nous séparer de l’amour du Christ ? » nous dit saint Paul (Rm 8, 35)
Pourquoi s’agiter ? Qui voulons-nous suivre ?
Ce passage dans l’Évangile de saint Luc
Regardons également le contexte de ce passage au sein de l’Évangile de saint Luc. Au chapitre 21 avant les versets que nous méditons, nous lisons le passage de l’obole de la veuve (cf. Lc 21, 1-5). Jésus s’émerveille devant la beauté de cette femme simple et veut montrer à ses disciples ce qui a vraiment de la valeur à ses yeux. Cette femme est pauvre, pieuse et généreuse. « Elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre ». Elle ne s’est pas rendue compte que le Seigneur la regardait, l’aimait et l’admirait même. Puis il parle du détachement avec ce temple qui sera détruit. Qu’est-ce qui a vraiment de la valeur ? À quoi le Seigneur veut-il que je m’attache ?
Au chapitre suivant (chapitre 22), commence le récit de la Passion. Tous ces avertissements du Christ ne nous prépareraient-ils pas à accepter et entrer dans le mystère de sa Passion, qui est sa manière de régner, de tout récapituler en lui.
Comment ce passage m’interpelle-t-il ?
Je reviens sur certains mots de ce passage qui ont une plus forte résonnance en moi. Je demande au Seigneur d’augmenter en moi la foi et la confiance. Je lui demande de convertir mes pensées, pour mettre de la valeur sur ce qui en a vraiment pour lui. Je lui demande la force du détachement si quelque chose dans ma vie me sépare de lui. Je lui demande la paix intérieure dans les choses qui me troublent, face aux nouvelles qui m’inquiètent. Je demande la paix pour le monde ; que son Règne vienne !
Je le supplie d’être mon guide, « pour ne pas [me] laisser égarer ». Je lui demande la grâce du silence intérieur et de la paix, etc.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, Maître de l’univers et de toutes les réalités, que ton Règne vienne sur la terre comme au ciel ! Donne-moi ton amour, ta confiance, ta paix. Œuvre en ce jour ! Viens ! Sois le Seigneur de ma journée, de mon entourage.

Résolution

Seigneur, au milieu des bruits, des inquiétudes, des mauvaises nouvelles, des bavardages, des difficultés, je ferai silence pour que tu viennes et que tu agisses.

Céline Cochin, consacrée de Regnum Christi
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