« Personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste »

Jeudi 14 décembre 2023

Saint Jean de la Croix, prêtre et docteur de l’Église

Couleur liturgique : blanc

Évangile selon saint Matthieu 11, 11-15

En ce temps-là, Jésus déclarait aux foules : « Amen, je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui. Depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à présent, le royaume des Cieux subit la violence, et des violents cherchent à s’en emparer. Tous les Prophètes, ainsi que la Loi, ont prophétisé jusqu’à Jean. Et, si vous voulez bien comprendre, c’est lui, le prophète Élie qui doit venir. Celui qui a des oreilles, qu’il entende ! »

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Prière

Enracine-moi dans la gratitude, Seigneur, que je puisse te dire merci en vérité.

Demande

Seigneur, aide-moi à te chercher dans le silence. Dans le silence, aide-moi à croire en ta présence. « Viens au secours de mon peu de foi ! » (Mc 9, 24) « C’est moi, le Seigneur ton Dieu qui saisit ta main droite et te dis : Ne crains pas, moi, je viens à ton aide. » (Is 41, 13)

Réflexion

Les enfants du Royaume des cieux sont enfants de Dieu, enfants du Père. Et parce qu’ils sont enfants du Père, ils sont plus grands que les enfants nés uniquement naturellement d’une femme et d’un homme ! Que le baptême, qui nous rend enfants de Dieu, est donc un sacrement remarquable ! Le plus petit enfant du Père, par le baptême et par la grâce, est plus grand que tous les enfants de la terre. Aucune qualité naturelle, quelle qu’elle soit, ne peut se comparer à la qualité que confère la grâce.
Et nous, que faisons-nous de cette grâce qui nous établit enfants de Dieu ? Comme le pape Jean-Paul II le demandait à la France, interrogeons-nous : « Suis-je fidèle aux promesses de mon baptême ? » « Suis-je fidèle, pour le bien de l’homme, à l’alliance avec la sagesse éternelle ? »
« Depuis les jours de Jean le Baptiste jusqu’à présent, le royaume des Cieux subit la violence, et des violents cherchent à s’en emparer. »
C’est une phrase mystérieuse et l’on ne sait pas quel est l’avis de Jésus sur ce constat. Est-ce un mal : sont-ce des violents qui cherchent à s’emparer du Royaume des cieux pour le détruire ?
Est-ce un bien : faut-il être violent, vis-à-vis de soi-même, pour entrer dans ce Royaume ? De cette violence de celui qui met la main à la charrue, pour le royaume, sans regarder en arrière vers les siens ?
Quoiqu’il en soit, ce que l’on sait, c’est que Jésus est tout sauf un violent. Il dit de lui : « Je suis doux et humble de cœur » (Mt 11, 29) et son Royaume, le Royaume des cieux, est avant tout un royaume de miséricorde et de grâce – dont la violence est exclue – qui se donne et s’accueille.
C’est cette douceur, cette tendresse, ce pardon, contraires à la violence, qui doivent remplir nos relations humaines. « Je vous donne un commandement nouveau, aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés. » (Jn 15, 12)
« C’est lui, le prophète Élie qui doit venir. »
L’ange Gabriel, dans son annonciation à Zacharie parle de la future naissance de Jean le Baptiste et dit de lui : « Il marchera, en présence du Seigneur, avec l’esprit et la puissance du prophète Élie. » (Lc 1, 17)
Élie et Jean-Baptiste ont tous deux reçu le même Esprit, l’Esprit Saint. Et c’est par cet esprit commun que Jean-Baptiste est identifié à Élie. Cet Esprit leur confère la force de remplir leur mission. Cet Esprit qui parle dans un murmure, qui habite en nous par le baptême et qu’il nous faut apprendre de plus en plus à distinguer, à écouter (« Celui qui a des oreilles, qu’il entende ») et à suivre.
Esprit Saint, « Ô lumière bienheureuse, viens remplir jusqu’à l’intime le cœur de tous tes fidèles. » (Extrait du Veni Sancte Spiritus)

Dialogue avec le Christ

« Comprends-tu ce que tu lis ? » (Ac 8, 30) Seigneur, parfois, je suis devant ta Parole et je la lis sans comprendre. « Et comment le pourrais-je s’il n’y a personne pour me guider ? » (Ac 8, 31) Seigneur, viens me guider pour que mes oreilles entendent, pour que mon cœur écoute, que mon intelligence comprenne et pour que je me laisse façonner par ta Parole.

Résolution

Isaïe, dans la première lecture, nous enseigne : « Mais toi, tu mettras ta joie dans le Seigneur ; dans le Saint d’Israël, tu trouveras ta louange. » (Is 41, 16).
J’essaierai aujourd’hui de supporter une observation ou une petite contrariété avec joie.

Patricia Freisz, membre de Regnum Christi
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