Par ta croix, tu as racheté le monde
Jeudi 14 septembre 2023
Couleur liturgique : rouge
Évangile selon saint Jean 3, 13-17
En ce temps-là, Jésus disait à Nicodème : « Nul n’est monté au ciel sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme. De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin qu’en lui tout homme qui croit ait la vie éternelle. Car Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle. Car Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde, mais pour que, par lui, le monde soit sauvé.
Prière
Seigneur, vraiment, tu es le Seigneur des vivants. Tu ne souhaites pas la mort de l’homme, tu veux lui donner la vie et la vie en plénitude.
Demande
« Quand j’aurai été élevé de terre, j’attirerai à moi tous les hommes. » (Jn 12, 32)
Ô Seigneur, viens remplir la promesse que tu nous a faite avant de mourir : attire à toi tous les hommes pour qu’ils puissent te reconnaître comme leur Créateur, leur Rédempteur et leur Sauveur et qu’ainsi, suivant ta volonté, ils puissent tous être sauvés.
Réflexion
- Cet Évangile nous est donné à lire le jour de la fête de la croix glorieuse.
Comment peut-on unir ces deux mots : croix, instrument d’un supplice infâme, et gloire ? Si l’on se rappelle que la gloire de Dieu, c’est la révélation de sa sainteté, de la grandeur de ses multiples perfections, de la puissance de son amour, alors, oui, la croix est glorieuse car, en aucun autre moment que la Passion du Christ, il nous est révélé avec plus de poids toutes les délivrances et bénédictions que nous vaut l’amour infini de notre Dieu et Sauveur. La croix est glorieuse car c’est la manifestation la plus haute de la sainteté de Jésus, Fils de Dieu, notre « Seigneur de gloire » (1 Co 2, 8).
Saint Paul proclame même que, pour un chrétien, la croix est le seul titre de gloire possible : « Mais, pour moi, que la croix de Notre Seigneur Jésus-Christ reste ma seule fierté. » (Ga 6, 14) - La morsure brûlante du mal est compensée de manière surabondante par l’amour brûlant du Sauveur pour nous. Notre rôle est si simple. Le Seigneur fait tout : sur la croix, il enlève les péchés du monde, il nous rétablit dans notre dignité de fils, d’héritiers du Royaume. De notre côté, il suffit qu’avec confiance nous regardions vers celui que nous avons transpercé. La préface de ce jour nous explique : « Dieu éternel et tout puissant, tu as attaché au bois de la croix le salut du genre humain, pour que la vie surgisse à nouveau d’un arbre qui donnait la mort, et que l’ennemi, victorieux par le bois, fût lui-même vaincu par le bois, par le Christ, notre Seigneur. »
- La liturgie est un grand moyen pour nous permettre de connaître et d’approfondir notre foi.
La fête de la croix glorieuse est intimement unie à Marie. Demain, nous fêterons son cœur douloureux. C’est parce que Marie a partagé de manière indicible la souffrance de son Fils sur la croix qu’elle est associée de manière unique à la gloire de la Résurrection et à la gloire du ciel. Et dans chacun de ces moments, elle ne nous oublie pas, elle est notre mère, elle nous a tout donné. « Cœur douloureux et immaculé de Marie, soyez notre refuge. »
La fête de la croix glorieuse vient après un « Carême d’été », période de quarante jours qui commence le 6 août avec la Transfiguration et se termine aujourd’hui, 14 septembre. Ce sont deux événements où Jésus fait paraître sa gloire, de manière visible, lors de la Transfiguration et, dans la nuit de la foi, sur la croix. Oui, même dans la nuit de la foi, c’est une certitude, la gloire de notre salut nous est donnée.
Dialogue avec le Christ
Seigneur, tu n’aimes pas que nous récriminions, comme les Hébreux qui, au désert, perdent courage. Pourtant, combien de fois notre vie nous paraît-elle comme un désert où nous perdons courage. En fait, nous ne pouvons pas récriminer lorsque l’on sait que tout ce qui nous arrive, même quand on ne le comprend pas, est l’œuvre de ton amour.
Seigneur, je te demande pardon car, combien de fois, je me méfie un peu de toi, et je ne peux pas croire que tu disposes tout pour mon bien, un bien qui surpasse tout ce que je peux imaginer … Tu peux tout, Seigneur, augmente mon amour pour toi et ma confiance en toi, que je puisse t’aimer de plus en plus !
Résolution
Aujourd’hui, j’essaierai de ne pas récriminer lorsqu’il m’arrivera quelque chose qui m’agacera. J’essaierai d’y voir la Providence qui veut me rendre souple à sa volonté.
Patricia Freisz, membre de Regnum Christi
Contacter l’auteur
Méditations : Regnum Christi
Texte de l’Évangile et informations liturgiques : © AELF – Paris – Tous droits réservés