Miséricorde et bienfaisance
Lundi 14 mars 2022
Couleur liturgique : violet
Évangile selon saint Luc 6, 36-38
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et l’on vous donnera : c’est une mesure bien pleine, tassée, secouée, débordante, qui sera versée dans le pan de votre vêtement ; car la mesure dont vous vous servez pour les autres servira de mesure aussi pour vous. »
Prière
« Dieu nous a créés sans nous, il n’a pas voulu nous sauver sans nous. » (Saint Augustin, serm. 169, 11, 13). Pour avoir part à la miséricorde du Père, nous devons nous reconnaître pécheurs. En 1992, le Saint-Père Jean-Paul II a inauguré la Journée mondiale du malade et nous avons fêté la 30e célébration le 11 février dernier : « Soyez miséricordieux, comme votre père est miséricordieux. Se tenir à côté de celui qui souffre sur le chemin de la charité. » (Message du pape François pour la 30e Journée mondiale du malade)
Demande
Que notre prière nous permette de manifester attention, soutien et miséricorde aux malades pour lesquels nous intercédons.
Réflexion
- La miséricorde est une action, mais une action profondément enracinée dans l’amour de Dieu envers nous. Une fois que nous avons compris combien nous sommes aimés, nous ne devrions pas manquer de manifester cet amour vis-à-vis de nos semblables. Il est donc très important de connaître cet amour pour le traduire en comportements généreux et charitables vis-à-vis de ceux dont nous partageons la condition terrestre : absence totale de jugements critiques négatifs qui anéantissent le respect et l’amour que nous devons avoir envers notre prochain.
- « Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. »
L’évangéliste nous demande aussi d’aimer nos ennemis, de faire du bien à ceux qui nous persécutent. « La perfection n’est pas de ce monde » répondent de nombreux penseurs, philosophes ou sages. Il est évident que ce texte de l’Évangile nous demande de vivre le ciel sur la terre. Mais il ne faut pas rester sur cette idée : bien des personnes sont arrivées à ce résultat. Maximilien Kolbe, les moines de Tibhirine, par exemple, et de nombreuses autres. Cette invitation de saint Luc est la révélation de l’amour de Dieu pour chacun d’entre nous. « Pardonnez, et vous serez pardonnés. » - « Donnez, et l’on vous donnera. »
Cette Journée mondiale du malade nous a permis de réfléchir à l’égard que nous manifestons à ceux qui sont malades, ceux qui ont atteint une certaine limite d’âge, ceux qui sont seuls, isolés. Avec ces temps de pandémie et de confinement nous avons certainement eu l’occasion de rencontrer certaines de ces personnes et toutes n’ont pas systématiquement un âge avancé ; il y a les isolées, celles qui vivent loin dans la campagne, celles dont la famille ne peut pas se déplacer et bien d’autres situations encore… « Donnez, et l’on vous donnera » : ce dont il est question ici peut aussi concerner l’affection, l’attention, le service. - « Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés. »
Bien évidemment, le commentaire de ce passage de Luc m’encourage à revenir au début de ces versets. L’attention charitable que nous devons manifester envers ceux que nous rencontrons et avec lesquels nous partageons la vie aujourd’hui m’incite à me demander ce que les personnes seules peuvent ressentir ou éprouver. De nombreuses personnes peuvent venir en aide à celles qui sont dans la difficulté… Quels peuvent être leurs sentiments face à leurs souffrances ?
Que le ciel leur épargne les sentiments de rancœur face aux manquements de celles qui les entourent et à mes propres manquements. Si j’étais à leur place quels seraient mes sentiments, mes pensées, mon attitude ? Cette Journée du malade est une bonne occasion pour essayer de mieux répondre aux attentes de chacun de ceux qui attendent réconfort et amitié paisible et gratuite.
Dialogue avec le Christ
Seigneur, tu nous as créés sur terre pour que nous sachions arriver jusqu’à toi, vivre avec toi en espérant te rejoindre dans la vie éternelle. Il est relativement facile d’attendre des autres ce que nous-mêmes ne pouvons pas nous procurer. Apprends-moi à donner ce que je possède à ceux que je croise ou auxquels je pense.
Mais, Seigneur, prier pour ceux que l’on ne voit pas et qui ont quitté cette terre pourrait aussi être le moyen de penser à eux. Ils nous attendent et ont besoin d’aide puisqu’ils ne peuvent plus rien pour te rejoindre maintenant. Oui, leur solitude peut aussi leur paraître lourde…
Résolution
Prier chaque jour pour mes frères et prier aussi pour les défunts.
Cécile Beaure d’Augères, consacrée de Regnum Christi
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Méditations : Regnum Christi
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