Mettre Jésus au centre de mon existence
Vendredi, 28 février 2020
Couleur liturgique : violet
Évangile selon saint Matthieu 9, 14-15
En ce temps-là, les disciples de Jean le Baptiste s’approchèrent de Jésus en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront. »
Prière
Seigneur, je te confie cette journée. Fais que cette période de Carême soit un moment où je puisse rectifier les aspects de ma vie qui m’éloignent de toi et ainsi faire de toi le centre de mon existence. Amen.
Demande
Seigneur, aide-moi à me rapprocher de toi.
Réflexion
- Le Carême, un temps de conversion
Nous avons commencé le temps de Carême il y a quelques jours. Les Cendres nous ont été imposées sur la tête avec ces paroles « Convertis-toi et crois à l’Évangile » ou bien « Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras à la poussière ». Dans les deux cas la liturgie nous invite à la conversion en nous rappelant que nous ne sommes que de passage sur cette terre. Le Carême est un moment pour rediriger notre vie, pour la réorienter vers le Seigneur. L’Église, en reprenant la tradition juive, nous invite pendant cette période à vivre le jeûne, la prière et l’aumône.
Benoît XVI nous rappelle lors d’un angélus que le Carême est surtout : « une invitation à donner davantage de temps à Dieu, dans la prière, la lecture de sa Parole et les sacrements »(17 février 2013). - Le jeûne en union avec le Christ
Cependant, dans les versets que nous offre l’Évangile, nous voyons les disciples de Jean qui s’étonnent parce que les disciples de Jésus ne jeûnent pas comme eux. Il ne s’agissait pas du jeûne obligatoire prescrit par la loi mais du jeûne hebdomadaire conseillé pour ceux qui le souhaitaient ; cette pratique était très répandue entre les pharisiens. Jésus de son côté défend ses disciples : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? »
Il ne condamne pas le jeûne et ses bienfaits spirituels – il l’a lui-même pratiqué pendant quarante jours dans le désert – mais il veut montrer que le jeûne pour le jeûne n’a pas de sens qu’il ne trouve pas sa source en lui.
Toutefois, si l’on pratique le jeûne, il doit être accompagné de la prière et d’actes de miséricorde. Benoît XVI soulignait dans une audience générale en mars 2011 que : « La pleine réalité du jeûne : c’est le signe extérieur d’une réalité intérieure, de notre engagement, avec l’aide de Dieu, de nous abstenir du mal et de vivre de l’Évangile. Personne ne jeûne vraiment s’il ne sait pas se nourrir de la Parole de Dieu. »
En effet à quoi sert le jeûne si ensuite je suis de mauvaise humeur et que je récrimine contre tout le monde ou alors si je me crois supérieur aux autres parce que je le pratique deux fois par semaine ! Rappelons-nous donc ces paroles du Seigneur à l’adresse des pharisiens : « Allez apprendre ce que signifie : je veux la miséricorde, non le sacrifice. » (Mt 9, 13)
Le Carême est donc un moment pour se rapprocher du Christ. Tout ce que nous ferons pendant cette période, tous nos sacrifices doivent trouver leurs points de départ et d’arrivée dans le Christ. Sans lui et sans la charité toutes nos actions ne servent à rien. Saint Paul nous le rappelle dans sa lettre aux Corinthiens : « J’aurais beau distribuer toute ma fortune aux affamés, j’aurais beau me faire brûler vif, s’il me manque l’amour, cela ne me sert à rien. » (1 Cor 13, 3)
Dialogue avec le Christ
Seigneur, que tous les efforts et les résolutions que je prendrai durant cette période de Carême n’aient comme seul but que de mieux t’aimer et d’être plus proche de toi.
Résolution
Faire l’aumône à un pauvre que je rencontrerai aujourd’hui et prendre un moment avec lui.
Frère Jean-Baptiste Ribes, LC
Méditations : Regnum Christi
Texte de l’Évangile et informations liturgiques : © AELF – Paris – Tous droits réservés