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L’offrande agréable à Dieu

Lundi 27 novembre 2023

Fête de la Vierge Marie en son icône du signe

Couleur liturgique : vert

Évangile selon saint Luc 21, 1-4

En ce temps-là, comme Jésus enseignait dans le Temple, levant les yeux, il vit les gens riches qui mettaient leurs offrandes dans le Trésor. Il vit aussi une veuve misérable y mettre deux petites pièces de monnaie. Alors il déclara : « En vérité, je vous le dis : cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres. Car tous ceux-là, pour faire leur offrande, ont pris sur leur superflu mais elle, elle a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre. »

Prière

Je me mets en présence de Dieu qui est toujours avec moi, au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.
Je m’unis en prière à notre communauté de lecteurs des méditations quotidiennes de Regnum Christi que je confie au Seigneur.

Demande

Seigneur, je crois en toi, j’espère en toi et je t’aime. Fais grandir en moi la foi, l’espérance et la charité.

Réflexion

  1. « (…) leurs offrandes (…) »
    L’Ancien et le Nouveau Testaments attestent de la pédagogie de Dieu qui guide son peuple dans la compréhension de la valeur des offrandes et des sacrifices.
    Nous lisons dans la Genèse : «Au temps fixé, Caïn présenta des produits de la terre en offrande au Seigneur. De son côté, Abel présenta les premiers-nés de son troupeau, en offrant les morceaux les meilleurs. Le Seigneur tourna son regard vers Abel et son offrande, mais vers Caïn et son offrande, il ne le tourna pas. » (Gn4, 3-4) Donner la meilleure part, c’est montrer de manière concrète que Dieu vaut plus que tout. Nous nous mentons à nous-mêmes lorsque nous nous contentons d’offrir nos miettes ou notre surplus.
    Dieu mit la foi d’Abraham à l’épreuve en lui demandant d’offrir son propre fils Isaac, comme il était coutume dans les religions des peuples qui l’entouraient. Voyant son obéissance, Dieu retint son bras et lui montra le bélier attrapé dans un buisson qui serait sacrifié à sa place, mettant ainsi fin aux offrandes de sacrifices humains.
    Plus tard, il demanda à Moïse de dire «aux fils d’Israël de prélever pour moi une contribution. Vous la recevrez de tout homme que son cœur y incitera »(Ex 25, 2).Dieu nous rappelle combien, plus que l’offrande, c’est l’attitude avec laquelle on l’offre qui compte à ses yeux.
    Du temps de Jésus, beaucoup l’avaient déjà compris, comme l’atteste ce que lui répondit un scribe : « Fort bien, Maître, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autre que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et de sacrifices. » (Mc 12, 33)
    En ce moment de prière, je me demande quelle place représentent les offrandes dans ma vie chrétienne. Quelque chose « du passé » ou des gens simples ? L’Église nous rappelle l’importance du denier, de la quête du dimanche, des actions de renoncement offertes par amour pour Dieu, de l’aumône, de la pénitence et du jeûne en Carême, etc. La pratique de l’offrande fait partie de la vie spirituelle.
    (Je peux faire une pause dans la lecture ou l’écoute de cette méditation).
  2. L’offrande de la veuve
    Aujourd’hui, le regard de Jésus se pose sur une veuve faisant une offrande de deux piécettes. Jésus fait remarquer à ses disciples que la veuve venue au Temple faire son offrande «a pris sur son indigence : elle a mis tout ce qu’elle avait pour vivre ». Il se souvient certainement de la veuve de Sarepta à laquelle le prophète Élie, au moment de la grande famine, demanda de partager le peu qui lui restait, une poignée de farine, et un peu d’huile, qu’elle comptait manger avec son fils avant de mourir. Elle eut confiance, nourrit le prophète, «et la jarre de farine ne s’épuisa pas, et le vase d’huile ne se vida pas jusqu’à la fin de la famine » (cf. 1 R 17, 10-16). Jésus n’en reste pas à la matérialité du don et ne fait pas mention de l’amour : il apprécie que cette veuve place son avenir entre les mains de la Providence divine. Il sait que l’amour précède la confiance et l’abandon, comme l’écrivit sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, « L’abandon est le fruit délicieux de l’amour » :

    « Il est sur cette terre
    Un Arbre merveilleux
    Sa racine, ô mystère ! 
    Se trouve dans les Cieux !

    Jamais sous son ombrage
    Rien ne saurait blesser
    Là sans craindre l’orage
    On peut se reposer. 

    De cet Arbre ineffable
    L’Amour voilà le nom, 
    Et son fruit délectable
    S’appelle l’Abandon.»
    (https://archives.carmeldelisieux.fr/archive/pn-52/)

    L’Évangile d’aujourd’hui nous invite à aller plus loin dans l’attitude qui nous habite au moment de faire une offrande à Dieu : du superflu à ce que nous avons de meilleur ; de l’obéissance de la foi à l’amour afin d’atteindre l’abandon et la confiance totale.

Dialogue avec le Christ

Je m’offre totalement à toi aujourd’hui en mettant tout mon être au service de l’Évangile :
« Seigneur Jésus, je t’offre mes mains pour faire ton travail ;
Je t’offre mes pieds pour suivre ton chemin ;
Je t’offre mes yeux pour voir comme toi ;
Je t’offre ma langue pour dire tes paroles ;
Je t’offre mon intelligence pour que tu penses en moi ;
Je t’offre mon esprit pour que tu pries en moi ;
Surtout, je t’offre mon cœur pour qu’en moi tu aimes le Père et tous les hommes.
Je t’offre tout ce que je suis pour que tu grandisses en moi, que ce soit toi le Christ qui vives, travailles et pries en moi. Amen. »

Résolution

Je prendrai un moment pour réfléchir au sens que je donne aux offrandes et aux sacrifices dans ma vie spirituelle. Je déciderai d’une offrande qui manifestera que je place ma confiance en Dieu.

Amélie Perroy, consacrée de Regnum Christi
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Méditations : Regnum Christi
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