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Le signe de Jésus

Lundi, 17 février 2020

Les sept saints fondateurs des Servîtes de Marie

Couleur liturgique : vert

Évangile selon saint Marc 8, 11-13

En ce temps-là, les pharisiens survinrent et se mirent à discuter avec Jésus ; pour le mettre à l’épreuve, ils cherchaient à obtenir de lui un signe venant du ciel. Jésus soupira au plus profond de lui-même et dit : « Pourquoi cette génération cherche-t-elle un signe ? Amen, je vous le déclare : aucun signe ne sera donné à cette génération. » Puis il les quitta, remonta en barque, et il partit vers l’autre rive.

Prière

La prière est une question de désir. C’est une rencontre de mon désir et du désir de Dieu. Esprit Saint, augmente mon désir ! Esprit Saint, viens combler mon désir !

Demande

Seigneur, fais-moi découvrir et comprendre les signes que tu me donnes !

Réflexion

  1. Une même question est radicalement différente selon l’intention de la personne qui l’a posée. Par exemple, si c’est par nécessité, par politesse, par curiosité ou, comme les pharisiens que nous voyons aujourd’hui, pour mettre à l’épreuve, tromper, tenter. L’intention est-elle droite ou au contraire tordue ? Les pharisiens sont ici de mauvaise foi. Quoi que Jésus ait fait, cela n’aurait pas servi parce qu’ils sont aveuglés par leurs propres intérêts. Et ils sont enfermés dans l’idée qu’ils se sont faits de Dieu et du Messie qu’il leur enverrait. Ils n’arrivent pas à voir que les signes que Jésus réalise, c’est par compassion face aux malades, aux souffrants, aux rejetés, à ceux qui désirent le bien et la vérité. Il le fait gratuitement. Ce n’est ni pour lui-même ni pour se faire voir.
  2. La réponse de Jésus aux pharisiens pourrait être reformulée ainsi : aucun signe de plus ne sera donné à cette génération. Ils ont ce signe devant eux et ils lui en demandent un autre ! Ils ont reçu LE signe venu du ciel : c’est Jésus, Dieu fait homme ! C’est le signe du Dieu invisible, le visage du Père. Il est venu pour nous révéler qui est Dieu. Il est la plénitude de la révélation. « Par sa révélation, ‘’provenant de l’immensité de sa charité, Dieu, qui est invisible s’adresse aux hommes comme à ses amis et converse avec eux pour les inviter à entrer en communion avec lui et les recevoir en cette communion’’ (Dei Verbum, 2). La réponse adéquate à cette invitation est la foi. » (Catéchisme de l’Église catholique, 142) « La foi est d’abord une adhésion personnelle de l’homme à Dieu ; elle est en même temps, et inséparablement, l’assentiment libre à toute la vérité que Dieu a révélé. » (Catéchisme de l’Église catholique, 150). La foi, c’est faire entièrement confiance au Seigneur parce qu’on a fait l’expérience de la puissance de son amour.
  3. Apprenons à lire les signes donnés par le Seigneur, comme le faisait Marie, la Mère de Jésus et notre Mère. « Marie (…) retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. » (Lc 2, 19). Ainsi, aujourd’hui, nous pouvons voir que ces signes manifestent l’amour selon lequel Jésus vit l’amour qu’il a pour le Père et pour nous. Le Christ se laisse approcher par les pharisiens. Il sait pourquoi ils sont venus le trouver. Il connaît leurs intentions et leurs cœurs. Cependant il discute avec eux. Il les écoute. Chacune de ses actions est accomplie dans le but qu’ils se rendent compte qu’ils sont dans l’erreur, qu’ils doivent se convertir du mal dans lequel ils sont, et qu’ils veuillent s’attacher au bien. Et Jésus soupire, ou dans d’autres traductions il est aussi dit « gémissant en esprit ».
    Quand nous nous renfermons sur nous-mêmes, quand nous refusons de chercher la vérité et le bien, nous faisons soupirer ou gémir le Seigneur parce qu’il voit le mal que nous faisons, et que nous nous faisons en premier lieu. Il ne peut pas nous forcer à aimer, à nous convertir. Il ne peut nous le donner que si nous le désirons. Face à la porte fermée, il n’abandonne pas. Il part, mais c’est pour continuer sa mission de rédemption, sa mission pour nous sauver. Jésus est le signe qui ira jusqu’au bout (cf. Jn 13, 1), jusqu’à être élevé sur la croix. Le soupir, le gémissement de Jésus deviendra un cri, à la fois silencieux et éloquent, de l’amour de Dieu pour nous.

Dialogue avec le Christ

Jésus, signe du Père, merci de t’être fait l’un de nous ! Merci de ta compassion pour nous ! Merci d’avoir tout donné pour nous !

Résolution

Faire mémoire des signes de Dieu dans ma vie.

Anne-Marie Terrenoir, consacrée de Regnum Christi

Méditations : Regnum Christi
Texte de l’Évangile et informations liturgiques : © AELF – Paris – Tous droits réservés