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Le scandale et la puissance de la foi

Lundi 8 novembre 2021

Saint Geoffroy

Couleur liturgique : vert

Évangile selon saint Luc 17, 1-6

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Il est inévitable que surviennent des scandales, des occasions de chute ; mais malheureux celui par qui cela arrive ! Il vaut mieux qu’on lui attache au cou une meule en pierre et qu’on le précipite à la mer, plutôt qu’il ne soit une occasion de chute pour un seul des petits que voilà. Prenez garde à vous-mêmes ! Si ton frère a commis un péché, fais-lui de vifs reproches, et, s’il se repent, pardonne-lui. Même si sept fois par jour il commet un péché contre toi, et que sept fois de suite il revienne à toi en disant : “Je me repens”, tu lui pardonneras. »
Les Apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi ! » Le Seigneur répondit : « Si vous aviez de la foi, gros comme une graine de moutarde, vous auriez dit à l’arbre que voici : “Déracine-toi et va te planter dans la mer”, et il vous aurait obéi. »

Prière

La vie au quotidien que nous vivons actuellement est très dépendante de la pandémie que nous traversons et risque de nous faire faire l’expérience d’un individualisme avec un repli sur nous-mêmes inacceptable. Cependant, même au cœur des difficultés que traverse l’Église ces temps-ci, nous devons chercher notre place dans la société contemporaine. Le 3 septembre dernier, dans une lettre adressée aux fidèles de son diocèse, Monseigneur Aupetit, archevêque de Paris, leur disait que « La priorité était de reconstruire la fraternité. » (Mgr Aupetit, Lettre pastorale, 3 septembre 2021) Ce conseil concerne une grande partie de notre monde contemporain et pourrait servir de guide de réflexion à une grande partie des chrétiens d’aujourd’hui.

Demande

Seigneur, Dieu tout-puissant et éternel, dans le contexte synodal actuel, accorde à tous tes fidèles la grâce d’accueillir ce conseil en priant et travaillant au renouvellement de la fraternité fondée sur les Saintes Écritures et la vie sacramentelle, en particulier la vie eucharistique. Que l’Esprit Saint nous conduise pour « mettre en œuvre deux visions pastorales : les fraternités missionnaires et l’accueil inconditionnel de tous. » (Mgr Aupetit, Lettre pastorale, 3 septembre 2021)

Réflexion

Dans la majorité des domaines – politiques, économiques, sociaux, … – il y a souvent des interprétations orientées politiquement, économiquement, socialement plus ou moins volontairement, générant un manque de clarté et une complexité permettant des interprétations plus ou moins correctes : les temps que nous traversons pourraient être un bon exemple de cette situation. 

  1. « Jésus disait à ses disciples : Il est inévitable que surviennent des scandales, des occasions de chute. »
    Donc, les difficultés du « vivre ensemble » ne datent pas d’aujourd’hui. En demandant à Jésus d’augmenter leur foi, les disciples reconnaissaient leur difficulté face aux changements d’avis, plus ou moins explicables, de leurs contemporains. Jésus met ses auditeurs sur le chemin de la patience, de la tolérance, de la compassion… et de la charité. Il connaît parfaitement les obstacles auxquels est confrontée notre nature humaine pécheresse. Il sait aussi que notre comportement personnel exige des efforts de compréhension face aux difficultés que nous avons à vivre au cours de notre vie en société.
  2. « (…) mais malheureux celui par qui cela arrive ! Il vaut mieux qu’on lui attache au cou une meule en pierre et qu’on le précipite à la mer. »
    Ici, on voit que celui qui provoque le trouble et l’incompréhension chez ses auditeurs mérite un châtiment violent. Mais Jésus n’oublie pas que les conseils qu’il donne à ceux qui l’écoutent sont des conseils de « bien vivre » et, au lieu de leur parler de violence et de châtiment, il leur conseille de faire attention à leur propre comportement et d’éviter de provoquer la colère de ceux qui vivent avec eux. Il leur conseille de faire des reproches à ceux qui commettent des fautes vis-à-vis d’eux et d’attendre l’expression d’un regret et d’un repentir. Il leur fait voir que le pardon est la plus belle solution en réponse aux méchancetés, aux rancunes et aux malveillances de ceux avec lesquels nous vivons.
    La vie en bonne entente avec les autres ne sera réussie que si nous savons pardonner ce qui nous contrarie plus ou moins profondément : en cas de difficultés insurmontables, demander conseil et assistance à celui qui peut nous aider sans en tirer de profit personnel pour lui-même.
  3. « Les Apôtres dirent au Seigneur : Augmente en nous la foi ! »
    Ce que Jésus vient d’expliquer aux apôtres les surprend et ils comprennent que leur foi et leur confiance en Jésus, nécessite d’avoir « foi, gros comme une graine de moutarde » : il les invite à découvrir la taille et le poids de leur foi. Et de combien elle peut-elle être approfondie, développée et enracinée en eux.
    Et là, ce discours les conduit à réfléchir et à méditer. Et nous ? Et moi ? Où en est ma foi ? Seigneur, viens à mon aide !

Dialogue avec le Christ

Seigneur, ce passage d’Évangile avec ton enseignement sur notre comportement de chaque instant sur ma réponse de foi et de confiance en toi, devant les difficultés que je rencontre à chaque instant, me provoquent la même demande que celle de tes apôtres.
Merci, Seigneur, d’être là en me donnant la force dont j’ai besoin pour vivre humblement dans ce monde qui ne te connaît pas et qui te refuse.

Résolution

Ne pas vouloir avoir raison systématiquement. Remercier le Seigneur d’être là pour m’aider à supporter les contrariétés et les difficultés de charité et de pardon.

Cécile Beaure d’Augères, consacrée de Regnum Christi
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Méditations : Regnum Christi
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