« Le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé »

Samedi 11 mai 2024

Couleur liturgique : blanc

Évangile selon saint Jean 16, 23b-28

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Amen, amen, je vous le dis : ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom ; demandez, et vous recevrez : ainsi votre joie sera parfaite. En disant cela, je vous ai parlé en images. L’heure vient où je vous parlerai sans images, et vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père. Ce jour-là, vous demanderez en mon nom ; or, je ne vous dis pas que moi, je prierai le Père pour vous, car le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé et vous avez cru que c’est de Dieu que je suis sorti. Je suis sorti du Père, et je suis venu dans le monde ; maintenant, je quitte le monde, et je pars vers le Père. »

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Prière

Seigneur je viens te rencontrer. Je voudrais être plus proche de toi, que tu puisses me « christifier », que tu m’enseignes à sentir, penser, parler, agir, aimer comme toi.

Demande

Jésus, apprends-moi à vivre en ton nom.

Réflexion

« Ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. »
Le « nom » a un sens très fort dans la Bible. C’est l’identité de la personne et, en même temps, sa mission. Quand Jésus change le nom de saint Pierre ou de saint Paul il leur confère une nouvelle mission, une nouvelle identité, ils deviennent des hommes nouveaux. Le nom de Dieu est donc aussi un thème central dans l’Écriture. Connaître le nom de Dieu signifierait comprendre son identité, s’en faire une idée, un concept humain. C’est pourquoi les dix commandements insistent sur le caractère sacré du nom de Dieu : « Tu ne prononceras pas le nom de Dieu en vain. » Et lorsque Dieu révèle son nom à Moïse, « Je suis qui je suis » (Ex 3, 14), il le fait de manière à ce que l’homme comprenne que Dieu est une réalité personnelle, mais qu’il ne puisse pas le réduire à une image.
Or, celui qui révèle pleinement le nom de Dieu aux hommes, sans le simplifier en une idée manipulable, c’est Jésus lui-même. Car en Jésus le « nom » de Dieu devient une personne, une histoire. Pour comprendre un artiste comme Léonard de Vinci, nous approfondissons ses œuvres : la Joconde, la Cène… L’« œuvre » du Père, c’est le Christ, son Fils. En contemplant Jésus nous connaissons qui est le Père, quel est son nom.
Dans l’Évangile, Jésus parle du Père en paraboles, avec des images qui nous rapprochent de la réalité du cœur de Dieu. Mais surtout il le révèle « ouvertement », sans image, par sa vie même, par sa Passion et sa Résurrection. « L’heure vient où je vous parlerai sans images, et vous annoncerai ouvertement ce qui concerne le Père. » En contemplant Jésus sur la croix qui meurt par amour pour nous, nous avons accès au cœur même du Père. Dieu est un Père qui donne tout ce qu’il est pour ses enfants, jusqu’à mourir pour eux.
« Ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. »
Grâce aux réflexions précédentes, on comprend bien que ce « nom » de Jésus n’est pas une formule magique à invoquer pour être exaucer à coup sûr. Le nom de Jésus, c’est Jésus lui-même, et Jésus est l’expression de l’amour du Père. Demander « en [son] nom », c’est donc nous adresser à Dieu depuis le cœur du Christ ; c’est-à-dire en étant décentrés de nous-mêmes et remplis de l’amour de Jésus, et entrer ainsi dans la relation du Christ avec son Père. Nos relations humaines changent aussi, car elles sont vécues depuis l’amour du Christ qui donne sa vie pour les hommes.

Dialogue avec le Christ

Je te remercie, Seigneur, car dans ces paroles que tu m’adresses aujourd’hui tu me montres le chemin de la vie chrétienne. Tu me proposes de vivre « en [ton] nom », de laisser ton amour grandir en moi et d’entrer ainsi dans ta relation avec le Père.