Laisser son confort derrière soi

Des missionnaires d’Atlanta partagent leurs expériences de service auprès des pauvres aux Philippines

Manille, Philippines – Des missionnaires de la rĂ©gion d’Atlanta ont compris ce que signifie quitter leur « zone de confort» lors d’un rĂ©cent voyage aux Philippines.
Le 29 mars 2012, lors de la Semaine Sainte, dix missionnaires et le Père Dominic Pham, LC, se sont rendus d’Atlanta Ă  Manille pour un voyage de mission dans une zone commerciale pauvre, surnommĂ©e « Le divisoire ».

P. Dominic, originaire du Vietnam et aujourd’hui aumĂ´nier Ă  l’AcadĂ©mie Pinecrest Ă  Cumming dans l’état amĂ©ricain de GĂ©orgie, a organisĂ© le voyage avec l’aide des membres locaux de Regnum Christi et des prĂŞtres de la LĂ©gion du Christ, Ă  Manille.

Pendant ce voyage, les missionnaires ont travaillĂ© dans un orphelinat dirigĂ© par les Missionnaires de la CharitĂ©, et un hospice oĂą travaillent ces sĹ“urs, l’hospice San Jose. Ils ont Ă©galement visitĂ© deux « bidonvilles », oĂą se trouve une Ă©cole Mano Amiga partenaire de Pinecrest.

Paloma Carroll, une « junior » de Pinecrest, avoue qu’elle Ă©tait nerveuse avant le voyage. Puis elle se souvint du conseil qu’un ami lui avait donnĂ© :
 »Il m’a dit qu’il viendrait un temps lors de la mission, oĂą je me rendrai compte que tout ne serait pas que plaisir et facilitĂ© et que je serai alors confrontĂ©e Ă  une dĂ©cision très importante. Cet ami me disait qu’il allait falloir dĂ©cider si je voulais simplement compter les jours jusqu’Ă  ce que je sois rentrĂ©e et de faire de mon mieux pour« survivre », ou bien si je pouvais choisir de profiter de chaque instant que le Christ me donnait de donner de moi-mĂŞme et d’approfondir mon amour pour Lui. »

Père Dominic a encouragĂ© les missionnaires Ă  ĂŞtre «vraiment ouvert Ă  ce qu’ils vont voir et faire » pendant cette mission, sachant que si l’expĂ©rience de la pauvretĂ© rĂ©elle peut ĂŞtre Ă©crasante, elle peut aussi ouvrir les yeux et ĂŞtre enrichissante.
« Ma plus grande joie est de voir les Ă©lèves touchĂ©s par cette expĂ©rience, arrachĂ©s de leur zone de confort », dit-il. «C’est beau Ă  voir! »
Parmi les images frappantes dont il se souvient se trouvent celles des mendiants aveugles, guidĂ©s par leurs proches, des SĹ“urs de la CharitĂ© prenant soin des enfants abandonnĂ©s par leurs parents, et d’une famille qui Ă©tait prĂŞte Ă  servir leur propre repas aux missionnaires.

Paloma est d’accord avec le Père Dominic que l’expĂ©rience des missions a Ă©tĂ© une expĂ©rience de sortie de sa zone de confort.
« Au dĂ©but, j’Ă©tais très attentive Ă  ne toucher Ă  rien, » dit-elle. « Cependant, j’ai compris très vite que je ne levais pas mes yeux du sol afin d’observer vraiment toutes les personnes autour de moi. Ce fut Ă  ce moment que je me suis dĂ©cidĂ©e de «me salir» et «de choisir la simplicitĂ© ». Et la seule façon que je connaissais pour faire cela Ă©tait de m’asseoir sur le sol avec les enfants, de parler aux adultes personnellement, et d’embrasser tout le monde! « 

Tous les missionnaires ont beaucoup appris. 
 »Ce qui m’a frappĂ© le plus Ă©tait combien tous les gens Ă©taient heureux – mĂŞme les très pauvres», dĂ©clare Miles Stevens de Nouvelle-OrlĂ©ans. «Leur confiance en Dieu est admirable. Ce qui m’a rĂ©ellement appris Ă  reconnaitre combien je suis bĂ©ni en rĂ©alitĂ©. »
Paloma se souvient comment elle a rencontrĂ© au moins une personne par jour qui lui a enseignĂ© quelque chose. Elle se souvient d’une mère nommĂ©e Raquel qui l’a fĂ©licitĂ©e pour « la personne extraordinaire qu’elle pensait que j’Ă©tais, mais plus nous passions de temps ensemble, plus je commençais Ă  me sentir petite par rapport Ă  elle. Elle Ă©tait une femme travailleuse, d’une foi incroyable! J’ai rĂ©alisĂ© que peu importe la façon dont j’ai Ă©tĂ© Ă©levĂ©e ou ce que je pouvais possĂ©der, je ne suis pas meilleure que n’importe laquelle des personnes rencontrĂ©es. En fait, ce sont sans doute des gens bien meilleurs que moi et beaucoup plus près du ciel! « 

Ces expériences ont donné aux missionnaires d’Atlanta beaucoup de matière à réfléchir à leur retour chez eux. Le père Dominic espère retourner aux Philippines chaque année!

Paloma a dit: «Je ne vais pas laisser cette mission derrière moi. Nous devons tous rĂ©aliser que nous avons une mission Ă  aimer les autres, Ă©galement chez nous, mĂŞme si cela signifie de se sacrifier et de sortir de nos zones de confort, parce que grâce Ă  cet amour nous pouvons enflammer le monde entier pour Dieu! «Â