L’Agneau de Dieu
Mercredi 3 janvier 2024
Couleur liturgique : blanc
Évangile selon saint Jean 1, 29-34
Le lendemain, voyant Jésus venir vers lui, Jean le Baptiste déclara : « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde ; c’est de lui que j’ai dit : L’homme qui vient derrière moi est passé devant moi, car avant moi il était. Et moi, je ne le connaissais pas ; mais, si je suis venu baptiser dans l’eau, c’est pour qu’il soit manifesté à Israël. » Alors Jean rendit ce témoignage : « J’ai vu l’Esprit descendre du ciel comme une colombe et il demeura sur lui. Et moi, je ne le connaissais pas, mais celui qui m’a envoyé baptiser dans l’eau m’a dit : “Celui sur qui tu verras l’Esprit descendre et demeurer, celui-là baptise dans l’Esprit Saint.” Moi, j’ai vu, et je rends témoignage : c’est lui le Fils de Dieu. »
Prière
« Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. » (Lc 2, 29-32)
Demande
Seigneur, nous venons de célébrer ton Incarnation et, aujourd’hui, nous célébrons ton Incarnation en nos cœurs, première révélation publique qui t’a été faite par Jean le Baptiste. Tu es le Seigneur de l’univers, l’Agneau de Dieu, le Fils de Dieu. Donne-moi de croire que tu es mon Seigneur et mon Dieu.
Réflexion
- « Voici l’Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde. »Ce premier chapitre de saint Jean semblerait marquer un renouveau face à l’Ancien Testament. Nous passons d’un Dieu parfois représenté comme fort, impatient et juste, à un Dieu doux et humble, un « agneau ». Cet animal est le symbole de la faiblesse, sans défense. Le Seigneur, lors de l’esclavage des Juifs en Égypte, a demandé à Moïse d’appliquer du sang d’agneau sur les portes de leurs maisons afin d’être protégés et libérés. Ce sang a été le symbole de leur libération de l’esclavage. C’est ainsi que Jésus, doux « agneau », en offrant son sang, sa propre vie, vient nous libérer de l’esclavage de nos propres cœurs. Nous avons accueilli il y a quelques jours la naissance de Jésus dans une étable. Ce doux agneau souhaite habiter dans l’étable de mon cœur. Suis-je prêt à lui laisser la place et à accepter qu’il vienne me libérer ?
- « Celui-là baptise dans l’Esprit Saint. »Cet accueil de la libération ne se réalise pas sans difficultés. Nous sommes habitués à devoir gérer notre propre vie, à avancer à la sueur de notre front et le Seigneur, lui-même l’a formulé ainsi à Adam et Ève : « C’est à la sueur de ton visage que tu gagneras ton pain, jusqu’à ce que tu retournes à la terre dont tu proviens ; car tu es poussière, et à la poussière tu retourneras. » (Gn 3, 19)
Il a cependant pitié de nous et, par l’intermédiaire de son Fils, il nous envoie son Esprit Saint afin que nous ne soyons jamais seuls. Jean le Baptiste baptise avec de l’eau, symbole de la vie et de la naissance. Le Christ, lui, baptise dans l’Esprit Saint, porte de son amour pour l’éternité. Par ce baptême, il nous offre le trésor de son éternelle présence à nos côtés. Nous se serons plus jamais seuls. - « C’est lui le Fils de Dieu. »Voici la première et la plus grande révélation que nous puissions entendre dans les Évangiles. C’est sans équivoque.
Annoncer que le Christ est le Fils de Dieu signifie mettre un terme à cette attente languissante des Juifs qui attendent le Messie.
Annoncer que Jésus est le Fils de Dieu signifie la confirmation que Dieu est un Dieu d’amour qui a pitié de son peuple et qui l’accompagne à tout jamais.
Annoncer que Jésus est le Fils de Dieu signifie mettre un terme au mal et annoncer que, malgré la souffrance, la victoire est belle et bien présente, pour toujours.
Annoncer que Jésus est le Fils de Dieu signifie que je proclame la libération de mes chaînes. Annoncer que Jésus est le Fils de Dieu signifie que je suis déjà sauvé !
Dialogue avec le Christ
Seigneur, ce passage de l’Évangile m’émeut profondément car il me rappelle que tu es mon Maître et Seigneur, mon Roi, mon Sauveur et mon Dieu tout-puissant ; le Dieu de l’impossible, source de tout don et éternelle présence dont mon cœur a tant besoin. Ouvre mon cœur à cette vérité qui dépasse tout entendement.
Résolution
Je ne peux prendre d’autre résolution que de te bénir, Seigneur, d’être mon Père, et de te remercier infiniment d’être, moi aussi, ton fil bien-aimé, ta fille bien-aimée.
Jeanne Guérin
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Méditations : Regnum Christi
Texte de l’Évangile et informations liturgiques : © AELF – Paris – Tous droits réservés