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L’accomplissement de la Loi

Mercredi, 18 mars 2020

Saint Cyrille, évêque et docteur de l’Église

Couleur liturgique : violet

Évangile selon saint Jean 17-19

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Amen, je vous le dis : Avant que le ciel et la terre disparaissent, pas un seul iota, pas un seul trait ne disparaîtra de la Loi jusqu’à ce que tout se réalise. Donc, celui qui rejettera un seul de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire ainsi, sera déclaré le plus petit dans le royaume des Cieux. Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des Cieux. »
Les temps actuels ne permettent pas toujours et en tout une réflexion approfondie et fructueuse de ce que nous avons à vivre. Le texte d’aujourd’hui nous fait comprendre qu’au temps de Jésus, le témoignage en paroles et en actes n’était pas, non plus, facile et bien reçu. Ce texte nous laisse entrevoir que la relation avec une personne que nous connaissons nous demande de la connaître en ce qu’elle dit et ce qu’elle fait : il faut connaître sa personne physique et connaître aussi sa personnalité intime : quel est son mode de raisonnement et sur quelle source elle s’appuie.

Prière

Seigneur, ouvre mon intelligence et mon cœur pour que l’un et l’autre s’accordent à tes paroles qui ne sont que l’expression de la volonté de ton Père qui est aussi le mien. Accorde-moi la grâce de savoir vivre ce que tu me demandes.

Demande

Que je sache écouter et que je comprenne ton enseignement pour savoir le pratiquer avec sagesse et profondeur.

Seigneur, tes auditeurs connaissaient ta « personne civile », Joseph et Marie, ceux qui faisaient partie de la même famille, c’est-à-dire tes proches et ceux de ton village – tes frères – comme la coutume d’alors les appelait. Toi, tu le sais mais tu veux que leurs actions aient des racines plus profondes et leur permettent de vivre les données de la Loi enseignée au Temple. Tu veux qu’ils dépassent ce qu’ils voient et entendent, tout en y restant fidèles.

Réflexion

  1. « Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes (…) mais accomplir. »
    Dès les premiers mots, tu les mets en garde : tu n’es pas venu abolir ce qui a toujours été enseigné. Non, mais tu es venu leur dire comment vivre cet enseignement reçu des prophètes et de l’Écriture. Tes auditeurs sont prévenus qu’ils ne doivent rien abandonner mais au contraire approfondir jusqu’au détail, du fond du cœur, manifestant l’amour qui les motive. Tu es venu « accomplir ». La Loi n’est pas une option : elle nous donne la volonté de Dieu et nous indique ce qu’il demande.
  2. « Amen, je vous le dis (…) »
    Amen signifie « c’est la vérité », c’est sûr. « Ainsi-soit-il » ne signifie pas une « option » mais une certitude qui serait mieux traduite par l’emploi du subjonctif : « qu’il en soit ainsi ! » Il n’y a pas de demi-mesure. Seigneur, tu sais que ce n’est pas quelque chose qu’il est facile de vivre avec spontanéité. Notre cœur doit être ouvert à la réflexion et surtout au conseil de l’Esprit Saint, le Paraclet me glorifiera, « car il recevra ce qui vient de moi pour vous le faire connaître » (Jn 16, 14).
  3. « Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le royaume des cieux. »
    Tout comme un bon Israélite connaissait les Saintes Écritures et les mettait en pratique, il nous est demandé à nous aussi de les méditer et de les pratiquer. Nous ne pouvons pas agir seuls face aux événements du quotidien, sans savoir où nous allons et pourquoi nous le faisons. Le but de nos pensées, de nos actes et de tout notre comportement est de manifester l’amour que tu nous manifestes mais la découverte de cet amour et de cette Loi est impossible sans le secours de celui qui en est l’auteur.
    Seigneur, tu sais que c’est plus que difficile, que c’est impossible sans ton aide. Alors, je voudrais te demander de l’aide pour comprendre davantage les bienfaits qu’elle comporte. Donne-moi la force et le courage de ne rien entreprendre sans l’aide et le secours de cet Esprit que tu veux retrouver en nous. Tu nous as fait savoir par saint Jean que l’amour de Dieu était de garder ses commandements et « ses commandements ne sont pas un fardeau » (1 Jn 5, 3).

Dialogue avec le Christ

Seigneur, tu conclues ton discours par cet encouragement : « Mais celui qui les observera et les enseignera, celui-là sera déclaré grand dans le Royaume des cieux. » Seigneur, en ce qui me concerne, je ne souhaite rien d’autre que d’être avec toi. Le rang et la place ne m’importent pas parce que ce que je veux, c’est être avec toi, faire partie de ce corps glorieux qui chante ta gloire au plus haut des cieux et tu les as rappelés pour la partager.

Merci, Seigneur, de la fidélité que tu manifestes en tes promesses. Tu veux que tes fidèles soient rassemblés devant toi en un seul troupeau. Tu as demandé qu’ils soient sanctifiés et qu’ils soient un avec ton Père et l’Esprit Saint, comme vous êtes UN. Je sais et j’espère dans la foi, au plus intime de moi-même, que cette grâce sera réalisée pour ta gloire.

Résolution

Méditer, en vérité, le début du Notre Père en demandant la grâce d’accomplir cette vérité divine et non la mienne.

Cécile Beaure d’Augères, consacrée de Regnum Christi

Méditations : Regnum Christi
Texte de l’Évangile et informations liturgiques : © AELF – Paris – Tous droits réservés