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La vigne véritable

Samedi 14 mai 2022

Saint Matthias, apôtre

Couleur liturgique : rouge

Évangile selon saint Jean 15, 9-17

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.
Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. »

Prière

Ce passage d’Évangile évoque l’image biblique du peuple d’Israël et Jésus, qui se nomme lui-même quelques versets plus haut « la vigne », reprend cette image. Ce peuple d’Israël, lors de son entrée dans le désert, a perdu son lien avec le Créateur qui pouvait alors laisser le passage à un avenir sans Dieu, loin de la vigne véritable.

Demande

L’avenir de chacun de nous est celui du peuple de Dieu guidé par l’Esprit Saint lors de sa sortie d’Égypte. Seigneur Jésus, Fils du Dieu tout-puissant, donne-nous la force de rester à ton école et de suivre le chemin qui nous est réservé.

Réflexion

Seigneur, sur la croix, tu as accepté une mort atroce et impossible à imaginer : les douleurs physiques, psychologiques, humaines restent profondément personnelles, aussi infinies que mystérieuses.  
Par ta Résurrection, toi, le Christ, Dieu fait homme, tu es véritablement au cœur de ton peuple : tu habites en nous et, en chaque Eucharistie que nous recevons, s’établit une vie commune entre toi et celui qui te reçoit.

  1. « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. »
    Seigneur, la vie que tu es venu partager ici-bas est réellement la vie divine pour l’homme pécheur. Sur la croix, tu as accepté toutes les moqueries, toutes les blessures et tu as porté toutes les humiliations, les peurs humaines et les blessures physiques. Tu as vécu le partage de tes vêtements et accepté le coup de lance à ton côté pour la route du salut offert à chaque homme depuis Adam jusqu’au dernier qui remettra son âme entre tes mains. Tout cela, Seigneur, pourquoi ? Parce que tu nous aimes et tu nous aimeras toujours.
  2. « Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. »
    Toi, Seigneur, au plus intime de toi-même, tu t’es fait l’exemple de ce que nous devrions souffrir pour retrouver la route divine mais tu savais que pas un seul être humain pécheur ne pourrait prendre ce chemin de perfection sans un modèle divin à suivre et auquel se confier. Tu nous as libérés de nos refus et de nos peurs, tu as accepté la croix avec notre faiblesse et nos chutes personnelles.
    Et c’est avec joie que tu accueilles les sacrifices et les prières que chacun d’entre nous veut t’offrir. Tu veux nous identifier à toi et tu aimes chacun là où il est. Nous sommes tous différents mais aucun d’entre nous n’est « de trop ». Du premier au dernier, chacun est invité à suivre le chemin que tu as vécu. Du commencement à la fin de ce monde, chacun est pour toi un frère dont les blessures te font souffrir et dont les joies réjouissent ton cœur. Le chemin est long, difficile et périlleux mais tu nous as donné l’exemple en le parcourant à notre place et les grâces obtenues nous permettent d’avancer vers toi et vers ton Père avec confiance et avec l’espérance du salut éternel. Seigneur, fortifie ma foi !
  3. « Tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera. »
    Seigneur, tu nous demandes une foi inébranlable, une confiance sans limite et, même si le moment présent n’est ni lumineux ni d’une évidence absolue, nous devons le vivre dans la certitude de ton amour, de ta présence et de ta puissance. Saint Paul recommandait aux Éphésiens : « Que le Christ habite en vos cœurs par la foi ; restez enracinés dans l’amour, établis dans l’amour. » (Ep 3, 17)
    Lorsque tu étais avec tes disciples dans la montagne, tu leur as appris le Notre Père (cf. Lc 11, 2) en leur expliquant l’efficacité de la prière : « Moi, je vous dis : demandez, on vous donnera ; cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira. » (Lc 11, 9)
    Oui, Seigneur, ce que nous avons à vivre n’est pas facile mais lisons et méditons ce message de sa Sainteté Jean-Paul II aux jeunes détenus français lors de la Journée Mondiale de la Jeunesse en 1997 : « Laissez le Christ habiter votre cœur ! Confiez-lui votre épreuve ! Il vous aidera à la porter. Dans le secret et le silence, vous pouvez vous unir à la rencontre que d’autres jeunes vivent actuellement à Paris. »

Dialogue avec le Christ

Seigneur, nos situations ne sont pas forcément comme celle de ces jeunes, mais tu connais bien nos questions et nos attentes quotidiennes, surtout lorsque nous cherchons ta présence sensible. Merci de nous offrir ce dialogue avec toi, merci de ce réconfort et de cette espérance : tu es toujours à nos côtés même si notre cœur est lourd et notre nuit sombre et pesante.

Résolution

Prier le Seigneur pour qu’il augmente ma foi, l’en remercier.

Cécile Beaure d’Augères, consacrée de Regnum Christi
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Méditations : Regnum Christi
Texte de l’Évangile et informations liturgiques : © AELF – Paris – Tous droits réservés