La pureté

Mardi 11 octobre 2022

Couleur liturgique : vert

Évangile selon saint Luc 11, 37-41

En ce temps-là, pendant que Jésus parlait, un pharisien l’invita pour le repas de midi. Jésus entra chez lui et prit place. Le pharisien fut étonné en voyant qu’il n’avait pas fait d’abord les ablutions précédant le repas. Le Seigneur lui dit : « Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez l’extérieur de la coupe et du plat, mais à l’intérieur de vous-mêmes vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté. Insensés ! Celui qui a fait l’extérieur n’a-t-il pas fait aussi l’intérieur ? Donnez plutôt en aumône ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous. »

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Prière

Viens, Esprit Saint ! Toi qui ouvres notre esprit pour comprendre les Écritures, accorde-nous le don de l’intelligence afin que ce passage porte du fruit en notre vie. C’est toi qui nous fais comprendre ce que Dieu veut dire aujourd’hui à chacun de nous. Ouvre mon cœur afin que je perçoive ton souffle et ta parole.

Demande

Purifie-moi, Seigneur, et je serai pur.

Réflexion

« Ce n’est pas ce qui entre dans la bouche qui rend l’homme impur ; mais ce qui sort de la bouche, voilà ce qui rend l’homme impur. » (Mt 11, 15)
Les Juifs possédaient un grand sens de la pureté rituelle. Dans cette recherche de la pureté, seul ce qui était pur était digne d’entrer en contact avec Dieu. Puisqu’Israël était le peuple choisi par Dieu pour devenir sa demeure, il devait être conservé pur et ne pas être contaminé par le monde. S’il arrivait qu’il soit souillé par un contact inévitable, il fallait le purifier.
Le Christ révolutionne ce concept de pureté. Il enseigne que l’impureté ne vient pas de l’extérieur, comme par contamination, mais de l’intérieur, de ce qui sort du cœur : « Car c’est du cœur que proviennent les pensées mauvaises : meurtres, adultères, inconduite, vols, faux témoignages, diffamations. C’est cela qui rend l’homme impur. » (Mt 15, 19-20) Ainsi, il associe le sens de pureté à la vigilance du cœur. Qu’est-ce qui sort de mon cœur ? La cupidité ? La méchanceté ? Ou bien l’aumône, fruit de la charité, de la solidarité et de la compassion ?
Pur est Dieu
En fin de compte, Israël est appelé à être pur parce que Dieu est la pureté par excellence. C’est ainsi que la Torah explique la raison de toutes les normes de pureté. « Vous serez saints car moi, je suis saint. » (Lv 11, 44) Sainteté et pureté sont interchangeables dans l’Ancient Testament. L’homme n’est pur que dans la mesure où ce qui sort de son cœur correspond à ce qui sort du cœur de Dieu.
Nous comprenons alors la réponse du Christ devant l’étonnement du pharisien. Ce n’est pas nécessairement celui qui suit les règles de purification ou qui suit les coutumes qui est pur, mais celui qui a un cœur comme celui de Dieu.
Le Pur est chez toi
Lorsque nous lisons ce passage – étant donné que nous ne vivons pas dans le même contexte que le pharisien – nous n’arrivons pas à comprendre toute la portée du geste du Christ. Pour le pharisien, homme religieux, connaisseur de la loi, se laver les mains n’est pas un geste d’hygiène simple, mais un geste de purification. Il en comprend le sens spirituel. Lorsque le Christ refuse de se laver les mains, il parle à son niveau, il communique dans son langage. Il lui dit : « Je ne me purifie pas parce que je n’ai pas besoin de purification. Je suis le Pur. Le monde ne me contamine pas. Au contraire, c’est moi qui le purifie. Lorsque je touche les lépreux et les pécheurs, ils deviennent purs. J’ai établi ma demeure dans le monde non parce qu’il était pur mais pour le purifier. Je me suis mis à table chez toi. Reconnaîtras-tu ton indignité ? Me laisseras-tu te toucher ? »

Dialogue avec le Christ

Gloire à toi, Seigneur ! Toi seul es saint ! Toi seul es Seigneur ! Toi seul es le Très-Haut ! Et pourtant tu viens établir ta demeure parmi nous. Béni sois-tu !