Joie et misère à Haïti
Rebecca Olek partage son expérience lors de son séjour de mission à Haïti.
Rebecca Olek, consacrée de Regnum Christi vient de terminer une mission à Haïti qui a changé sa vie. Pendant son séjour dans ce pays qui se reconstruit difficilement, elle a rédigé cinq contributions pour le blog Regnum Christi live dans lesquelles elle partage ses expériences. Voici la première.
« Mesdames, Messieurs, nous allons bientôt atterrir » Je ferme mon livre et regarde dehors…et ne peux plus détourner mon regard. Les maisons ressemblent à des boîtes couvertes d’aluminium. A perte de vue des dommages causés par le tremblement de terre, de l’herbe morte, le tout couvert de poussière. Bienvenue à Port au Prince.
Nous sommes plus près du sol maintenant et j’aperçois qu’à la place des trottoirs il y a des piles de pierres ramassées. L’aéroport ne ressemble en rien à ce que je connais…mais je m’y attendais puisque c’est pour un séjour de mission que je suis venue à Haïti..
Nous sommes en chemin vers l’auberge « Walls International » où mon groupe de mission est hébergé. Nous nous serrons à quatorze dans un minibus, arborant les T-shirt « Jeunesse Missionnaire » qui nous distinguent de la multitude d’autres groupes de mission arrivés en même temps que nous. Du bus nous voyons des femmes qui portent des poids incroyables sur leurs têtes. Marchandises. Décombres. Les gens se rassemblent afin de vendre du pain, des produits, de tout. Elles nous suivent des yeux, sourient et nous font signe de la main. Je suis choquée par ce que je vois autour de moi mais pour elles tout cela constitue l’unique quotidien.
L’auberge ne répond pas vraiment à mes attentes mais en même temps je ne suis pas sûre de ce que j’ai imaginé. Il y a une petite piscine, une terrasse, un réfectoire en plein air. Les dommages causés par le tremblement de terre nous obligent à faire attention où nous mettons les pieds sur les trottoirs. Mais enfin, j’ai un lit et je dors profondément.
Le réveille sonne tôt le lendemain et nous partirons dès 7h. Maintenant la mission commence. Des couches sales, des bébés rivalisant pour obtenir notre attention, des boites pleines de fournitures médicales à trier…nous sommes à l’hôpital d’enfance des missionnaires de la charité, mon chez moi pour cette semaine.
Je me rappelle d’un visage qui m’a frappé en ce premier jour : Fabiola, un bébé de 10 mois. Elle n’est que peau et os, son ventre est ballonné de malnutrition, aucun muscle pour la soutenir. Ce matin elle a presque refusé de manger mais une collègue de mission, Katya, a passé deux heures avec elle pour la motiver à avaler la nourriture. Je lui ai donné à manger l’après-midi avec un peu moins de peine et puis je lui ai fait des câlins pendant une heure. Elle m’a fait un énorme sourire quand je l’ai couché dans son lit-cage…et puis elle nous a tous surpris : elle se tenait assise pour la première fois.
Le personnel et les sœurs des missionnaires de la charité étaient très émus. Ils étaient à son côté depuis son arrivée il y a quelques mois. Cela était leur victoire, pas la mienne. C’était simplement une bénédiction de partager leur joie. Je ne peux faire grand-chose pendant ce temps que je passe ici mais si je peux donner une petite joie comme celle-ci, alors tout cela en vaut la peine.
Nous sommes plus près du sol maintenant et j’aperçois qu’à la place des trottoirs il y a des piles de pierres ramassées. L’aéroport ne ressemble en rien à ce que je connais…mais je m’y attendais puisque c’est pour un séjour de mission que je suis venue à Haïti..
Nous sommes en chemin vers l’auberge « Walls International » où mon groupe de mission est hébergé. Nous nous serrons à quatorze dans un minibus, arborant les T-shirt « Jeunesse Missionnaire » qui nous distinguent de la multitude d’autres groupes de mission arrivés en même temps que nous. Du bus nous voyons des femmes qui portent des poids incroyables sur leurs têtes. Marchandises. Décombres. Les gens se rassemblent afin de vendre du pain, des produits, de tout. Elles nous suivent des yeux, sourient et nous font signe de la main. Je suis choquée par ce que je vois autour de moi mais pour elles tout cela constitue l’unique quotidien.
L’auberge ne répond pas vraiment à mes attentes mais en même temps je ne suis pas sûre de ce que j’ai imaginé. Il y a une petite piscine, une terrasse, un réfectoire en plein air. Les dommages causés par le tremblement de terre nous obligent à faire attention où nous mettons les pieds sur les trottoirs. Mais enfin, j’ai un lit et je dors profondément.
Le réveille sonne tôt le lendemain et nous partirons dès 7h. Maintenant la mission commence. Des couches sales, des bébés rivalisant pour obtenir notre attention, des boites pleines de fournitures médicales à trier…nous sommes à l’hôpital d’enfance des missionnaires de la charité, mon chez moi pour cette semaine.
Je me rappelle d’un visage qui m’a frappé en ce premier jour : Fabiola, un bébé de 10 mois. Elle n’est que peau et os, son ventre est ballonné de malnutrition, aucun muscle pour la soutenir. Ce matin elle a presque refusé de manger mais une collègue de mission, Katya, a passé deux heures avec elle pour la motiver à avaler la nourriture. Je lui ai donné à manger l’après-midi avec un peu moins de peine et puis je lui ai fait des câlins pendant une heure. Elle m’a fait un énorme sourire quand je l’ai couché dans son lit-cage…et puis elle nous a tous surpris : elle se tenait assise pour la première fois.
Le personnel et les sœurs des missionnaires de la charité étaient très émus. Ils étaient à son côté depuis son arrivée il y a quelques mois. Cela était leur victoire, pas la mienne. C’était simplement une bénédiction de partager leur joie. Je ne peux faire grand-chose pendant ce temps que je passe ici mais si je peux donner une petite joie comme celle-ci, alors tout cela en vaut la peine.
Rebecca Olek