« Jésus fut enlevé au ciel »
Jeudi 9 mai 2024
Couleur liturgique : blanc
Évangile selon saint Marc 16, 15-20
En ce temps-là, Jésus ressuscité se manifesta aux onze Apôtres et leur dit : « Allez dans le monde entier. Proclamez l’Évangile à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné. Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ; ils prendront des serpents dans leurs mains et, s’ils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. » Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. Quant à eux, ils s’en allèrent proclamer partout l’Évangile. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient.
Prière
« Tu as aimé, Seigneur, cette terre, (…) tu as ôté le péché de ton peuple, tu as couvert toute sa faute ; tu as mis fin à toutes tes colères, tu es revenu de ta grande fureur. Fais-nous revenir, Dieu, notre salut, oublie ton ressentiment contre nous. » (Ps 84, 2-5)
Demande
Alors que tu montes vers le ciel, accorde-nous le don qui affermit en nous ta présence mystérieuse et sacrée par ton Eucharistie : donne-nous l’Esprit Saint qui nous rend semblables à toi.
Réflexion
- En se séparant physiquement de ce monde et de son histoire, Jésus confie la charge de son Église – réalisation sur terre du royaume de son Père – à ses apôtres. Quel risque ! Et pourtant, cet exploit est-il si risqué ? La souveraineté de Dieu sur l’histoire ne suffit-elle pas à surmonter les éventuels égarements humains ?
En effet, Jésus-Christ ne perd en rien son autorité : sa Parole et les signes qui l’accompagnent manifestent la gloire de Dieu. Mais ils doivent être accueillis par les disciples avec foi, ferveur et espérance et se traduire en œuvres concrètes de charité et fruits de sainteté. Et cela nous engage.
Suis-je prêt à faire ce pas, avec l’Église, et à m’engager ? - Sur le commandement du Seigneur, le salut est proclamé à toute la création. « Qui croira et sera baptisé sera sauvé. » Quelle heureuse nouvelle ! Qu’on l’entende bien : le salut n’est pas un état physique ou mental comme le ciel n’est pas un lieu géographique ou cosmologique. Le salut nous donne la vie divine, en l’âme réconciliée avec son Créateur.
Le règne de Dieu n’a jamais été aussi proche qu’à travers le baptême dans le nom de Jésus. Le ciel entre en celui qui accueille le baptême tout autant que le baptisé « entre au ciel ».
Est-ce que je veux vraiment aller au ciel ? Est-il un sujet de méditation, d’espérance récurrent ? - « Voici les signes » : voici comment se montre féconde la vie chrétienne. Voici la mission du Christ prolongée, au lieu de se voir refoulée, étouffée, oubliée. « En mon nom », les croyants agiront. Et moi, au nom de qui est-ce que j’agis ? Au nom de l’indifférence, de l’incrédulité, de mon égoïsme ?
« Ils expulseront les démons » : ils ne se contenteront pas de donner de bons conseils ou à distribuer du café chaud ou de la soupe… « Ils imposeront les mains aux malades », devançant le regard examinateur de la médecine ou de la psychiatrie. Combien de fois le ministère de charité surnaturelle se trouve désaffecté !
Dialogue avec le Christ
La mission que tu nous confies nous dépasse. Humainement, je me sens démuni, mais la foi me fortifie. Ta Parole résonne en mon âme et, avec elle, je ne puis que demander : « Fais-nous voir, Seigneur, ton amour, et donne-nous ton salut. » (Ps 84, 8)
Résolution
Je rends un service gratuit avec l’intention (dans le cœur) de rendre présente la charité du Christ.
Père Jaroslav de Lobkowicz, LC
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Méditations : Regnum Christi
Texte de l’Évangile et informations liturgiques : © AELF – Paris – Tous droits réservés