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Jésus et les petits enfants

Samedi 14 août 2021

Saint Maximilien Kolbe, prêtre et martyr

Couleur liturgique : rouge

Évangile selon saint Matthieu 19, 13-15

En ce temps-là, on présenta des enfants à Jésus pour qu’il leur impose les mains en priant. Mais les disciples les écartèrent vivement. Jésus leur dit : « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent. » Il leur imposa les mains, puis il partit de là.

Prière

Que ta grâce vienne ouvrir mon jugement face au rôle que tu m’as confié pour accompagner les enfants dans la vie que tu leur réserves. Ils doivent eux-mêmes, et petit à petit, découvrir le message que tu veux leur adresser. Un évènement qui nous semble évident, à nous adultes, demande une réflexion supplémentaire face au mystère que leur intelligence est appelée à découvrir et à approfondir. Merci, Seigneur, de cette éducation que tu m’as aussi réservée.

Demande

Seigneur, en lisant ce passage de Matthieu, un sentiment d’abus d’autorité se dessine au plus intime de moi-même. Il est certain que les adultes ne savent pas toujours bien user de l’autorité que tu leur as confiée vis-à-vis des enfants. Nous oublions souvent la délicatesse dont a besoin une intelligence pour mûrir et s’ouvrir à ta vérité. Donne-moi la grâce de ne pas me décourager dans les moments difficiles, de ne pas perdre patience et de toujours respecter les dons que tu nous accordes.

Réflexion

  1. « On présenta des enfants à Jésus pour qu’il leur impose les mains en priant. »
    Matthieu vient de donner la réponse de Jésus qui appelle un enfant et le place devant les auditeurs. Prenons note du conseil qui ponctue son attitude : pour entrer dans le Royaume, il faut retourner à l’état de cet enfant.
    Les auditeurs sont surpris et leur surprise les rend muets. Pour eux, le Royaume est habité par des hommes mûrs et réfléchis, ayant une grande sagesse liée à l’expérience.
  2. « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi, car le royaume des Cieux est à ceux qui leur ressemblent. »
    Les disciples sont stupéfaits. Ils ne comprennent pas. Pour eux, la vie divine doit permettre à ceux qui la reçoivent d’être spontanément des créatures nouvelles, à l’image du Fils, à l’image de celui qui est devant eux et auquel ils s’adressent. Quel mystère que celui de cette réponse !
    Mystère ? Les auditeurs doivent réfléchir. Que veut-il dire ? Comment comprendre cette réponse ?
  3. « Laissez les enfants, ne les empêchez pas de venir à moi. »
    Les auditeurs regardent les quelques enfants qui sont venus avec leurs parents et les observent. Ces petits enfants, que peut-on attendre d’eux ? Que peuvent-ils dire de la vie qui est la leur ? Ils sont encore incapables de prévoir ce qui les attend ce soir ou demain, ils ne savent même pas rentrer chez eux. Ils ont besoin de leurs parents pour les accompagner. Ils sont incapables de prendre une décision. Non, vraiment le Royaume n’est pas peuplé que de leurs semblables.
    Alors, les apôtres réfléchissent : les grands de ce monde, ceux qui gouvernent, qui prennent des décisions, qui assument des responsabilités, qu’ont-ils de plus que chacun de nous ici ? Oui, ils sont capables de prendre des décisions et de faire face aux difficultés de leur charge, capables de prévoir l’avenir et même de l’orienter en fonction de leurs désirs ou des désirs de ceux qui leur ont fait confiance. Mais comment peuvent-ils accomplir de telles responsabilités ?

Dialogue avec le Christ

Quelques temps avant, Jésus avait conseillé à ses disciples de se mettre à son école, lui qui est « doux et humble de cœur » (Mt 11, 29). Et de leurs réflexions vient une lumière : Jésus n’est pas seul. Ils l’ont vu : il se retirait pour prier, pour demander conseil, pour parler à son Père, le Maître du Royaume. C’est à lui que Jésus fait confiance.
Et les disciples se mettent à son école. Ceux qui veulent les imiter doivent, eux aussi, se mettre à son école. Ils pourront, alors, vivre et faire grandir les dons qui leur sont accordés : ils découvriront les vertus théologales de foi, d’espérance et de charité qui leur permettront de vivre intensément les vertus morales. Oui, le Royaume est peuplé de ceux qui ressemblent à Jésus.
Merci, Seigneur, des grâces que tu veux bien nous accorder devant chaque difficulté et merci aussi de nous donner la joie et le réconfort de ta présence à chaque instant. Nous ne sommes jamais seuls. Et même si nous nous sentons abandonnés, c’est une bonne occasion de te confier notre solitude en te priant et te remerciant d’être là, silencieux mais bien présent.

Résolution

Remercier le Seigneur au sein de chaque épreuve qui nous donne la certitude de son amour pour chacun d’entre nous. Savoir comprendre que son silence est un appel à se tourner vers lui avec confiance.

Cécile Beaure d’Augères, consacrée de Regnum Christi
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Méditations : Regnum Christi
Texte de l’Évangile et informations liturgiques : © AELF – Paris – Tous droits réservés