Jamais pareille chose n’a paru en Israël !
Mardi 5 juillet 2022
Saint Antoine-Marie Zaccaria, prêtre
Couleur liturgique : vert
Évangile selon saint Matthieu 9, 32-38
En ce temps-là, voici qu’on présenta à Jésus un possédé qui était sourd-muet. Lorsque le démon eut été expulsé, le sourd-muet se mit à parler. Les foules furent dans l’admiration, et elles disaient : « Jamais rien de pareil ne s’est vu en Israël ! » Mais les pharisiens disaient : « C’est par le chef des démons qu’il expulse les démons. » Jésus parcourait toutes les villes et tous les villages, enseignant dans leurs synagogues, proclamant l’Évangile du Royaume et guérissant toute maladie et toute infirmité. Voyant les foules, Jésus fut saisi de compassion envers elles parce qu’elles étaient désemparées et abattues comme des brebis sans berger. Il dit alors à ses disciples : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. »
Prière
Me voici devant toi, Seigneur, pour me mettre à ton école. Dans le silence, je me prépare à accueillir ta Parole.
Demande
Jésus, revêts-moi de tes sentiments pour comprendre le monde et ses nécessités.
Réflexion
- Jésus réalise un dernier signe ou prodige qui conclut la série des dix miracles que saint Matthieu rapporte dans les chapitres 8 et 9 de son Évangile. Il s’agit ici de l’expulsion d’un démon qui rend un homme muet. Ce signe a ceci de particulier qu’il permet de rendre la parole à un homme. Il faut être attentif au fait que la capacité de parole lui est rendue. Car si cet homme a retrouvé la parole, la foule manque paradoxalement de paroles pour exprimer ce qu’elle voit : « Jamais rien de pareil ne s’est vu en Israël ! » Mais quoi donc ? La foule est incapable de le dire. Pire encore, les pharisiens interprètent complètement à l’envers le signe qui vient d’être réalisé : ils accusent Jésus d’être le prince des démons, plutôt que celui qui combat les démons.
- Face à l’incompréhension des foules et des pharisiens, Jésus ne se laisse pas abattre et poursuit son ministère qui tient en deux mots : enseigner et guérir. Jésus n’est pas un rabbi qui se contente de dire de belles paroles, mais le salut qu’il prêche, il le réalise. Sa parole est toujours accompagnée d’une action ou, pour le dire autrement, sa parole est efficace : elle fait ce qu’elle dit en guérissant toute maladie et toute langueur. Le temps du salut est arrivé.
- Après cela, deux images nous sont proposées. D’abord, celle du berger. Jésus est pris aux entrailles en voyant combien les foules sont laissées à elles-mêmes. Il n’y a personne pour les guider. Où sont leurs chefs ? Où sont leurs maîtres ? Qui prend leur défense ? Qui les protège ? On ne s’étonnera pas, dans d’autres passages de l’Évangile, d’entendre Jésus raconter la parabole du bon berger en endossant lui-même ce rôle.
Enfin, Jésus emploie l’image de la moisson. Dans la Bible, la moisson est la métaphore du jugement. Si la moisson est à point, c’est que le jugement est arrivé. Jésus, par son ministère de parole et de guérison pose un jugement sur le monde, un jugement qui est éminemment positif : les foules sauront-elles reconnaître que le temps du salut est arrivé ? Comprendront-elles que Jésus vient combattre toute forme de mal ? L’appel à prier pour que le maître de la moisson envoie des ouvriers à sa moisson est un appel pour tous les disciples de Jésus : par notre vie, nous moissonnons, c’est-à-dire que nous sommes (ou devrions être) des témoins du salut que Jésus est venu apporter au monde. Dans ce sens, nous participons au jugement que Jésus a inauguré par sa vie.
Dialogue avec le Christ
Seigneur, je renouvelle mon alliance avec toi. Je veux collaborer à ta mission de guérison, de consolation, d’accompagnement. Je t’offre mes paroles pour que tu parles en moi. Je t’offre mes mains pour que tu agisses par moi. Je t’offre tout ce que je suis pour que ce soit toi, le Christ, qui vives, travailles et pries en moi.
Résolution
Aujourd’hui, je chercherai à participer à la mission de guérison de Jésus en étant particulièrement attentif à un besoin de quelqu’un de mon entourage.
Emanuelle Pastore, consacrée de Regnum Christi
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Méditations : Regnum Christi
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