« Étendant la main vers ses disciples, il dit : Voici ma mère et mes frères »
Mardi 20 juillet 2021
Saint Apollinaire, évêque et martyr
Couleur liturgique : vert
Évangile selon saint Matthieu 12, 46-50
En ce temps-là, comme Jésus parlait encore aux foules, voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors, cherchant à lui parler. Quelqu’un lui dit : « Ta mère et tes frères sont là, dehors, qui cherchent à te parler. » Jésus lui répondit : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? » Puis, étendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Car celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »
Prière
« Ô toi qui es chez toi dans le fond de mon cœur, fais-moi vivre de toi dans le fond de mon cœur. Ô toi qui es chez toi dans le fond de mon cœur, je veux ce que tu veux dans le fond de mon cœur (…) Ô toi qui es chez toi dans le fond de mon cœur, glorifie ton saint nom dans le fond de mon cœur. » (Père Henri Caffarel, 1897-1975)
Demande
Seigneur Jésus, ouvre mon intelligence pour comprendre la beauté et la grandeur de vivre comme ton frère, ta sœur, ta mère en m’unissant à la volonté de ton Père.
Réflexion
- Être frère, sœur, mère du Christ
Comme le dit le P. Henri Caffarel, fondateur des équipes Notre-Dame, nous imaginons parfois notre relation à Dieu comme celui de l’écureuil à un arbre fruitier. Or, Jésus corrige cette image : nous ne sommes pas l’écureuil, autre que l’arbre. Nous sommes les sarments et il est la vigne. Nous sommes insérés en Dieu. Notre vie vient de lui.
Cette dépendance intime existe, que nous le reconnaissions ou non. Le Christ, dans ce passage, la précise encore plus : elle est une dépendance mutuelle, une relation qui va dans les deux sens. Dieu choisit que nous soyons pour lui un frère, une sœur, même une mère.
Dans ce premier temps de prière, nous pouvons simplement rester sur ce constat : Dieu m’a choisi pour une relation où il a besoin de moi, où je peux l’accompagner, lui montrer des choses, même le porter au monde, telle une mère. Merci, Seigneur, de demeurer si humblement dans mon cœur. - Faire la volonté du PèreIl se peut que l’on trouve de la résistance. Le Christ propose qu’en faisant la volonté d’un autre, nous devenions ses frères, ses sœurs, sa propre mère. Nous ne sommes peut-être pas tout de suite emballés ! Notre monde est assoiffé de liberté. Tout ce qui nous contraint (corps, parenté, limitations de milieu ou pays, sexe masculin ou féminin, engagements) semble quelque chose qui nous est imposé, un ennemi de notre libre arbitre.
Il y a souvent de petites résistances, passives (je veux faire la volonté de Dieu mais cela n’entre pas dans mon cadre de vie) ou actives (qui est Dieu pour me donner des ordres ?). Tout comme Adam et Ève dans le jardin d’Éden, nous avons peur de ce que Dieu désire de nous et nous nous cachons de lui.
Dans ce deuxième temps de prière, j’aurai un regard sincère sur ma vie. Aujourd’hui, lorsque je lis ce passage, est-ce que je me trouve dans une résistance active, un rejet de la seigneurie du Christ sur ma vie ? De quoi ai-je peur ? Suis-je dans une résistance passive ou bien suis-je d’accord avec le principe de faire la volonté de Dieu, mais je ne voudrais pas trop explorer ce que cela veut dire aujourd’hui pour moi ? - Quelle est ma volonté ? Qu’est-ce que je veux ?
Nous avons contemplé la grandeur de mon appel comme frère, sœur, mère du Christ, ainsi que mes résistances à y accéder. Mais au fond de notre âme, voulons-nous rester où nous en sommes aujourd’hui ? Que désirons-nous ? Notre petite liberté ou la grande liberté de vivre de lui, en lui ?
Dans ce troisième moment de prière, demander au Seigneur de nous donner la lumière sur notre cœur pour toucher l’infini de Dieu et comprendre que tout ce que nous sommes vient de lui et se réalise en lui. Ici, nous pouvons lui demander aussi de nous détacher de nos mesquineries pour embrasser sa magnanimité.
Dialogue avec le Christ
Seigneur, je suis ta sœur, ton frère, ta mère. Je te rends grâce de m’avoir appelé ainsi. Je veux faire ta volonté ; ce n’est pas toujours clair, net, précis. Là où il y a de l’obscurité dans ma vie, donne-moi la clarté.
« Scrute-moi, mon Dieu, tu sauras ma pensée ; éprouve-moi, tu connaîtras mon cœur. Vois si je prends le chemin des idoles, et conduis-moi sur le chemin d’éternité. »(Ps 138, 23-24)
Résolution
Me laisser conduire par le Christ et me réjouir de ma relation avec lui.
Sarah Cleary, consacrée de Regnum Christi
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Méditations : Regnum Christi
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