En Jésus, j’ai découvert celui qui mystérieusement voulait compter sur moi

Témoignage vocationnel d’Eugenia Álvarez, consacrée de Regnum Christi

Je suis la plus jeune d’une fratrie de six. Papa est un homme politique qui, depuis toujours, cherchait à nous apprendre l’importance de l’engagement personnel dans la vie de tous les jours pour rendre notre monde un peu plus humain. Maman, une psychologue douce et délicate, toujours préoccupée du bien de chaque personne qu’elle rencontrait.

Avec ses deux exemples, j’avais en moi le désir d’une vie engagée et donnée, vécue et offerte pour le bien des autres.

À seize ans, j’ai rencontré dans la communauté Regnum Christi une famille spirituelle qui me donnait la possibilité de m’engager concrètement dans des actions sociales pour le bien des plus pauvres de la société vénézuélienne. J’ai commencé à voir de près la pauvreté et l’absence de Dieu. J’ai commencé à me rendre compte que j’avais beaucoup reçu gratuitement. J’avais de plus en plus envie de redonner ce que j’avais reçu, mais en le donnant, je me rendais compte que c’était moi qui recevais bien plus.

À ce moment-là, j’ai rencontré Jésus d’une manière vive et personnelle. J’étais en pleine adolescence quand j’ai commencé à sentir un appel à la vie consacrée. Tant des questions et tant de découvertes… Au début, je croyais que Dieu me demandait trop. J’avais des rêves, des projets qui m’enthousiasmaient. Qu’est-ce que Dieu pouvait gagner avec ma vie ? Pourquoi changer mes plans si je n’avais pas grand-chose à lui apporter ? Je ne me sentais pas capable de lui donner quoi que soit. Et pourtant je sentais qu’il attendait de moi une vie donnée.

Petit à petit j’ai connu le visage d’un « Dieu amour », qui s’est fait homme pour marcher à mes côtés. En Jésus, j’ai découvert celui qui mystérieusement voulait compter sur moi pour montrer au monde le visage d’un Père aimant.

L’expérience de son amour gratuit m’a fait découvrir la source de l’eau vive. Alors, moi aussi j’ai voulu répondre à son appel pour être témoin de cet amour.

Eugenia Álvarez