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« D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? »

Mardi 21 décembre 2021

Saint Pierre Canisius

Évangile selon saint Luc 1, 39-45

En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »

Prière

« La voix de mon bien-aimé ! C’est lui, il vient (…) Il bondit sur les montagnes, il court sur les collines (…). Le voici, c’est lui qui se tient derrière notre mur : il regarde aux fenêtres, guette par le treillage. Il parle, mon bien-aimé, il me dit : Lève-toi, mon amie, ma toute belle, et viens (…) » (Ct 2, 8-10, 1re lecture)

Demande

« Seigneur, que la joie de notre cœur vienne de toi, que notre confiance soit dans ton nom très saint. » (Psaume du jour)

Réflexion

  1. Quels sont les mots qui attirent mon attention et pourquoi ?
    Afin de laisser la Parole de Dieu me parler aujourd’hui, je peux la relire doucement et souligner les mots ou phrases qui me plaisent ou attirent mon attention. Je peux les redire plusieurs fois, en me demandant pourquoi ils m’interpellent. Que me dit ce passage ? Qu’est-ce que ces paroles ont à voir avec ma vie ? Par exemple, peut-être que les mots suivants résonnent en mon intérieur :
    – « en hâte » : cela me fait penser que Marie ne tarde pas à venir en aide ! Et que j’aimerais moi aussi servir rapidement les autres, sans calculs !
    – « vers la région montagneuse » : les obstacles ou les difficultés n’arrêtent pas Marie. Et pour moi, quelles sont mes régions montagneuses ? Vers où le Seigneur m’invite-t-il à me rendre pour rendre service, pour le porter aux autres ?
    – « elle salua Élisabeth » ; « comment m’est-il donné que vienne à moi la mère de mon Seigneur ? » : la Sainte Vierge elle-même me salue, vient jusqu’à moi. Quels sont les moments où Jésus et Marie me rendent visite, et dont je ne me rends pas toujours bien compte ? Est-ce pendant le chapelet ? La messe ? Une difficulté ?…
    – « l’enfant a tressailli d’allégresse » ; « bienheureuse celle qui a cru en l’accomplissement de ce qui lui a été dit de la part du Seigneur ! » : la visite de Marie et de Jésus apporte la joie, l’allégresse même.
    Chacun peut continuer cette prière, en prenant les mots qui lui parlent (par exemple : « Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint » ; « béni le fruit de ton sein » ; etc.
  2. Qu’est-ce que je réponds à cette Parole ?
    Le Seigneur vient de me parler, sans tonnerre ni fracas, dans cette Parole d’Évangile. Comme avec un ami, je peux lui répondre. Selon ce qui a attiré mon attention, je peux formuler ma propre prière. Je peux le remercier, le louer, lui faire une demande, comme, par exemple : merci, Seigneur, pour le don de Marie. Comme une maman, elle se rend en hâte auprès de ses enfants en difficultés. Comme une maman, elle ne se regarde pas avant d’aider les autres. Comme une maman, elle apporte joie et réconfort, par sa simple présence, et parce qu’elle est remplie de toi. Aide-moi à l’invoquer, à l’imiter et pouvoir dire avec sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus : « J’ai compris qu’elle veillait sur moi, que j’étais son enfant, aussi je ne pouvais plus lui donner que le nom de « Maman » car il me semblait encore plus tendre que celui de Mère. »
  3. Pour illuminer ma prière
    Si cela m’aide, je peux enrichir ma prière de cet extrait du poème de sainte Thérèse de Lisieux Pourquoi je t’aime, ô Marie :
    « Ô Mère bien-aimée, malgré ma petitesse
    Comme toi je possède en moi le Tout-Puissant
    Mais je ne tremble pas en voyant ma faiblesse :
    Le trésor de la mère appartient à l’enfant
    Et je suis ton enfant, ô ma Mère chérie,
    Tes vertus, ton amour, ne sont-ils pas à moi ?
    Aussi lorsqu’en mon cœur descend la blanche hostie
    Jésus, ton doux Agneau, croit reposer en toi !
    Tu me le fais sentir, ce n’est pas impossible
    De marcher sur tes pas, ô Reine des élus,
    L’étroit chemin du ciel, tu l’as rendu visible
    En pratiquant toujours les plus humbles vertus.
    Auprès de toi, Marie, j’aime à rester petite,
    Des grandeurs d’ici-bas, je vois la vanité,
    Chez sainte Elisabeth, recevant ta visite,
    J’apprends à pratiquer l’ardente charité. »

Dialogue avec le Christ

Jésus, en étant proche de Marie, je suis proche de toi. Tu as voulu reposer en son sein, dans ses bras, pour qu’elle t’apporte aux pauvres pécheurs. Je souhaite qu’elle soit plus présente dans ma vie. Et je sais que c’est ton désir également ! Montre-moi comment, s’il te plaît.

Résolution

Laissons Jésus inspirer en nos cœurs quelle action nous pouvons accomplir pour mettre en œuvre ce que chacun a contemplé. Par exemple, cela pourrait être imiter Marie aujourd’hui en acceptant « en hâte » de rendre service, sans chercher d’excuses.

Mélanie Duriez, consacrée de Regnum Christi
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Méditations : Regnum Christi
Texte de l’Évangile et informations liturgiques : © AELF – Paris – Tous droits réservés