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« Des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront »

Vendredi 4 mars 2022

Saint Casimir

Couleur liturgique : violet

Évangile selon saint Matthieu 9, 14-15

En ce temps-là, les disciples de Jean le Baptiste s’approchèrent de Jésus en disant : « Pourquoi, alors que nous et les pharisiens, nous jeûnons, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? » Jésus leur répondit : « Les invités de la noce pourraient-ils donc être en deuil pendant le temps où l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors ils jeûneront. »

Prière

« L’Esprit et l’Épouse disent : Viens ! » (Ap 22, 17) Reviens sans tarder, Seigneur Jésus ! Viens, nous t’attendons !

Demande

« Donne à ton serviteur un cœur attentif ! » (1 R 3, 9) Apprends-moi à écouter avec attention ton Fils bien-aimé. Apprends-moi à recueillir la joie de celui qui écoute la voix de l’époux (Cf. Jn 3, 29).

Réflexion

  1. Avant de parler de jeûne, Jésus parle de deuil. Ce n’est donc pas d’un jeûne de nourriture dont parle Jésus, mais d’un jeûne lié au décès, à l’absence, provoquée par la mort d’une personne aimée. Jésus annonce ici de manière voilée sa mort. Souvent, dans les dialogues avec Jésus, comme cela se passe par exemple avec Nicodème ou la Samaritaine, l’interlocuteur de Jésus lui pose une question à un certain niveau – ici, le jeûne de nourriture – et Jésus répond à un autre niveau, beaucoup plus profond et spirituel – ici, le manque profond creusé par l’absence d’amour.
  2. La présence de Jésus est vue, dans ce contexte, comme une noce, une fête, comme le temps de la joie. Les aveugles voient, les boiteux courent, une année de bienfaits est accordée de la part du Seigneur. Maintenant, le temps historique de la présence de Jésus sur terre est passé. Oui, nous jeûnons car nous ne voyons pas Jésus de nos yeux de chair, et Dieu semble parfois bien absent de ce monde.
    Mais avec quelles attentions, avec quelle miséricorde, Jésus ressuscité se penche sur nous pour se rendre présent et nous procurer la nourriture dont nous avons besoin ! Faire la volonté de Dieu, lire et méditer sa Parole, recevoir l’Eucharistie sont trois moyens de nous nourrir, au milieu du jeûne annoncé par Jésus.
  3. Jésus ne minimise pas le jeûne de nourriture ; lui-même a jeûné. Rappelons-nous les quarante jours qu’il passa dans le désert. Par son jeûne qu’il accompagnait d’une prière ardente, il se préparait à sa mission. Le jeûne accompagne souvent la prière ; la prophétesse Anne, présente lors de la Présentation de Jésus au temple, nous en donne l’exemple, elle qui servait Dieu jour et nuit dans la prière et dans le jeûne. Le jeûne peut être aussi un signe de repentir, de désir de conversion comme on le voit dans le livre de Jonas.
    C’est une manière de faire participer tout notre corps à la prière et de montrer que Dieu est plus important que tout.

Dialogue avec le Christ

Oui, Seigneur, tu annonces aux disciples dans ce texte que l’Époux leur sera enlevé et que ta présence sur terre finira un jour. Et effectivement, tu as été crucifié, tu es mort et a été enseveli. Pourtant, tu ajoutes, à la fin de l’Évangile de saint Matthieu : « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Mt 28, 20)
Je crois, Seigneur, même si je ne te vois pas ; je sais que tu es avec moi, à chaque instant, jusqu’à la fin de ma vie terrestre et au-delà !

Résolution

Pour montrer à Dieu qu’il est plus important que tout, je peux prendre la résolution de me priver, aujourd’hui, d’une petite chose, par exemple, m’abstenir de grignoter entre les repas ou de consulter mes notifications téléphoniques à toute heure du jour ou de rajouter du sel dans un plat, etc.

Patricia Freisz, membre de Regnum Christi
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Méditations : Regnum Christi
Texte de l’Évangile et informations liturgiques : © AELF – Paris – Tous droits réservés