Connaître
Vendredi, 27 mars 2020
Couleur liturgique : violet
Évangile selon saint Jean 7, 1-2.10.14.25-30
En ce temps-là, Jésus parcourait la Galilée : il ne voulait pas parcourir la Judée car les Juifs cherchaient à le tuer. La fête juive des Tentes était proche. Lorsque ses frères furent montés à Jérusalem pour la fête, il y monta lui aussi, non pas ostensiblement, mais en secret. On était déjà au milieu de la semaine de la fête quand Jésus monta au Temple ; et là il enseignait. Quelques habitants de Jérusalem disaient alors : « N’est-ce pas celui qu’on cherche à tuer ? Le voilà qui parle ouvertement, et personne ne lui dit rien ! Nos chefs auraient-ils vraiment reconnu que c’est lui le Christ ? Mais lui, nous savons d’où il est. Or, le Christ, quand il viendra, personne ne saura d’où il est. » Jésus, qui enseignait dans le Temple, s’écria : « Vous me connaissez ? Et vous savez d’où je suis ? Je ne suis pas venu de moi-même : mais il est véridique, Celui qui m’a envoyé, lui que vous ne connaissez pas. Moi, je le connais parce que je viens d’auprès de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. » On cherchait à l’arrêter, mais personne ne mit la main sur lui parce que son heure n’était pas encore venue.
Prière
Seigneur Jésus, je crois en toi. Tu es présent, tu me vois, tu m’écoutes, tu m’aimes. Je prends ces quelques instants de prière pour élever mon cœur vers toi parce que je veux que cette journée te soit consacrée. Je veux la vivre proche de toi et pour toi.
Demande
Seigneur, accorde-moi de trouver ma sécurité en toi !
Réflexion
- On cherchait à le tuer
Nous sommes déjà dans la deuxième moitié du Carême. Depuis lundi, l’Église nous propose la lecture de l’Évangile selon saint Jean, qui nous accompagnera jusqu’à la Semaine Sainte. L’Évangile d’aujourd’hui s’ouvre dans une atmosphère hostile : le Christ parcoure la Galilée parce qu’en Judée on cherche à le tuer. Malgré le danger auquel il s’expose, Jésus monte à Jérusalem. Dans la Ville sainte, la situation ne s’est pas améliorée et l’évangéliste nous le rappelle : « N’est-ce pas celui qu’on cherche à tuer ? » Mais ni les menaces, ni l’opposition ne semblent influencer Jésus. Il pénètre jusqu’au cœur du territoire hostile : il monte en Judée, puis à Jérusalem et jusqu’au Temple. Devant cette attitude si anormale, et spécialement lorsque nous la comparons à notre peur devant les menaces des hommes, surgit en nous une question : que guide cet homme ? Qu’est-ce qui le pousse à se présenter sans défense devant ceux qui veulent le tuer ? D’où vient-il ? - « Nous savons d’où il est. »
Même devant tous les prodiges et les signes qu’il accomplit, les habitants de Jérusalem ne voient en Jésus qu’un homme ordinaire. Ils sont comme les Nazaréens qui, au lieu de croire en lui, se scandalisent de son humanité : « D’où cela lui vient-il ? Quelle est cette sagesse qui lui a été donnée, et ces grands miracles qui se réalisent par ses mains ? N’est-il pas le charpentier ? » (Mc 6, 2-3) Ils n’arrivent pas à voir le mystère de sa divinité parce qu’ils ne connaissent pas le Père. Ils regardent, mais ne voient pas(cf. Is 6, 9). Les signes de la présence de Dieu, les gestes de son amour sont devant eux, mais ils y sont aveugles. - « Moi, je le connais parce que je viens d’auprès de lui. »
Jésus, lui, sait d’où il vient, ou plutôt, de qui il vient. Le Christ montre aux habitants de Jérusalem que leur connaissance est insuffisante. Ils connaissent dans le sens qu’on sait quelque chose sur quelqu’un : le lieu de son origine, sa famille, son métier… mais pas dans le sens que l’on connaît quelqu’un, qu’on l’a rencontré et qu’une relation s’est formée entre nous. C’est cette connaissance plus profonde qu’il leur manque. C’est elle qui révèle la vraie origine de Jésus. C’est elle aussi qui soutient et guide le Christ dans sa mission. Il connaît le Père. Il connaît son amour. Il sait qu’il est entre ses mains. C’est pour cela qu’il est prêt à affronter les hostilités et les menaces. Cette fois-ci, « p ersonne ne mit la main sur lui parce que son heure n’était pas encore venue ». Lorsque son heure sera venue, il n’hésitera pas à affronter la souffrance et la mort parce qu’il sait qu’il va vers son Père (cf. Jn 13, 1).
Dialogue avec le Christ
« Seigneur, montre-nous le Père ! » (Jn 14, 9) Ouvre mes yeux pour que je puisse reconnaître sa présence et son amour dans ma vie. Que cette relation avec lui me soutienne à travers les difficultés et les insécurités que je rencontre.
Résolution
Aujourd’hui, dans un moment d’insécurité ou de difficulté, je m’arrête et je renouvelle ma foi : je suis dans les mains de Dieu.
Frère André Blanchette, LC
Méditations : Regnum Christi
Texte de l’Évangile et informations liturgiques : © AELF – Paris – Tous droits réservés