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« Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit »

Mercredi, 13 mai 2020

Notre-Dame de Fatima (1917)

Couleur liturgique : blanc

Évangile selon saint Jean 15, 1-8

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père l’enlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour qu’il en porte davantage. Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite. Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même s’il ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi.
Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. Si quelqu’un ne demeure pas en moi, il est, comme le sarment, jeté dehors, et il se dessèche. Les sarments secs, on les ramasse, on les jette au feu, et ils brûlent. Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous, demandez tout ce que vous voulez, et cela se réalisera pour vous. Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous portiez beaucoup de fruit et que vous soyez pour moi des disciples. »

Prière

Aujourd’hui, Seigneur, il nous faut savoir vivre selon ta volonté au milieu d’un monde individualiste où chacun ne pense qu’à lui et à son développement personnel. Mais vraiment, le monde nous appelle-t-il à vivre sans toi ? Les événements que nous avons à vivre maintenant nous poussent à la réflexion. En dehors de toi, notre vie reste et restera stérile : elle ne donnera jamais le fruit éternel que tu attends de nous et dont le monde a besoin.

Demande

Seigneur, ouvre mes yeux, mes oreilles et ma bouche pour que je sache vivre et rendre compte des grâces que tu me donnes au milieu de ce monde qui as perdu la route sur laquelle tu l’invites et qui, plus ou moins sciemment, te connaît de moins en moins.

Réflexion

  1. Le tourbillon quotidien dans lequel nous vivons est véritablement exténuant et nous voudrions vraiment « faire une pause ». Il nous faut toujours « gagner du temps » et nous avons même perdu de vue le pourquoi de cette existence.Seigneur, avec toi, je voudrais me poser ces questions vitales : qui m’a donné la vie et pourquoi ? Mon existence a-t-elle un sens, a-t-elle un but ? Et là, au fond de ce silence, j’entends raisonner cet enseignement que tu réservais à tes apôtres : « Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. »
  2. « De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même (…) »Oui, Seigneur tu m’as donné de vivre et de vivre avec toi et en toi. Mon baptême a fait de moi « ton frère ». Tu veux que je reçoive et que je vive selon l’enseignement de ton Père, qui est aussi le mien. Et, de plus, depuis ce jour où tu m’as accueilli dans ta famille, tu me demandes de témoigner de toi et des trésors que tu mets à ma disposition. Il est vrai que je ne peux pas porter de fruit au milieu du monde si tu ne me sers pas de modèle. Sans toi, je ne suis qu’un sarment sec qui ne témoigne que de lui-même mais pas de tout ce que tu me donnes et veux faire et voir fructifier en moi.
  3. « Si vous demeurez en moi, et que mes paroles demeurent en vous (…) »Seigneur, comment savoir si tes paroles demeurent en moi ? Au cours de tes différents enseignements, tu disais à tes disciples de ne pas faire comme les scribes et les pharisiens, qui « disent et ne font pas », qui regardent la paille qui encombre l’œil des autres sans voir la poutre qui m’aveugle totalement. Tu disais aussi que nous avons à être charitables et miséricordieux, à pardonner à ceux qui nous contrarient et qui, même, s’opposent à notre avis.Seigneur, mon premier réflexe est de contester cet enseignement mais je sais bien regarder aussi que tu as vécu pour moi des humiliations qui dépassent infiniment le grain de sable que sont mes humiliations au quotidien. Et tu as tout offert pour que nous, qui sommes tes frères, puissions avoir la vie éternelle, cette vie où je pourrai te contempler face à face éternellement.

Dialogue avec le Christ

Seigneur, la vie que j’ai reçue est un don pour manifester ta bonté, ta grandeur, ton éternité : Dieu est de toujours à toujours et en toi tout trouve sa raison d’être. De plus, tu as promis la vie éternelle à ceux qui viendraient à toi, qui te suivraient ou reviendraient se réfugier sous ta protection. Merci, Seigneur, de me le faire comprendre !

Résolution

Je méditerai la réponse de Marie au moment de l’Annonciation : « Je suis la servante du Seigneur, qu’il me soit fait selon ta parole. »

Cécile Beaure d’Augères, consacrée de Regnum Christi

Méditations : Regnum Christi
Texte de l’Évangile et informations liturgiques : © AELF – Paris – Tous droits réservés