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« Au jour du Jugement, Tyr et Sidon et le pays de Sodome seront traités moins sévèrement que vous »

Mardi 13 juillet 2021 

Saint Henri 

Couleur liturgique : vert

Évangile selon saint Matthieu 11, 20-24 

En ce temps-là, Jésus se mit à faire des reproches aux villes où avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu’elles ne s’étaient pas converties : « Malheureuse es-tu, Corazine ! Malheureuse es-tu, Bethsaïde ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez vous avaient eu lieu à Tyr et à Sidon, ces villes, autrefois, se seraient converties, sous le sac et la cendre. Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous. Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu’au ciel ? Non, tu descendras jusqu’au séjour des morts ! Car, si les miracles qui ont eu lieu chez toi avaient eu lieu à Sodome, cette ville serait encore là aujourd’hui. Aussi, je vous le déclare : au jour du Jugement, le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi. » 

Prière

« Tu as aimé, Seigneur, cette terre. » (Ps 84, 2) Tu as aimé et tu aimes toujours chacune des villes de notre terre et chacun de ses habitants. Aie pitié de nous et viens nous sauver ! 

Demande

« Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures. » (Lc 24, 45) 
Seigneur, sans ta grâce, notre intelligence ne peut atteindre les merveilles secrètes contenues dans tes Évangiles. Viens ouvrir notre entendement, par les lumières de ton Esprit, afin que nous puissions saisir la grandeur de ton dessein pour les hommes et la création tout entière ! 

Réflexion

  1. Corazine,  Bethsaïde et Capharnaüm sont des villes situées sur le bord du lac de Galilée. Elles sont au cœur géographique de la vie publique du Christ, proches de Nazareth et de Cana. Bethsaïde est la ville d’origine des apôtres Philippe, Pierre et André, Jacques et Jean, là où ils ont été appelés à laisser leurs filets et à suivre Jésus.  
    Il est dit de Capharnaüm et de sa région :  Jésus « vint habiter à Capharnaüm, ville située au bord de la mer de Galilée, dans les territoires de Zabulon et de Nephtali. C’était pour que soit accomplie la parole prononcée par le prophète Isaïe. » (Mt 4, 13-14). C’est de la maison de Pierre, située dans cette ville, que Jésus rayonne au cours de sa vie publique. Capharnaüm est « sa ville » (Mt 9, 1). Il y enseigne beaucoup et effectue de nombreux miracles : guérisons de la belle-mère de Pierre, du paralytique. 
    Que de motifs d’orgueil pour les habitants de cette ville ! Avoir un tel rabbi ! Et pourtant… Jésus leur dit : « Et toi, Capharnaüm, seras-tu donc élevée jusqu’au ciel ? » Non, c’est par l’humilité que Dieu nous élève : « Abaissez-vous donc sous la main puissante de Dieu, pour qu’il vous élève en temps voulu. » (1 P 5, 6) 
  2. Les miracles, qu’ils aient lieu à Bethsaïde ou à Capharnaüm, ne sont pas un but en soi. Ils sont un appel, adressé à chaque habitant, à la conversion et à l’accueil du salut. « Dieu sauve tous les hommes et veut n’en perdre aucun. » (Doxologie de la prière universelle) Si le salut proposé est accepté, le miracle porte tous ses fruits. Si le salut proposé est négligé, cela sera retenu au soir du jugement. 
  3. Le discours de Jésus rappelle celui des grands prophètes qui apostrophaient les villes pour les appeler à la conversion. Malgré les prophéties de malheur, la souffrance de Jésus est perceptible. Il aime ces habitants avec tendresse. En dépit des mots durs, c’est un message de paix qu’il adresse à ces villes, comme il le fera plus tard, pleurant devant Jérusalem. « Ah ! si toi aussi, tu avais reconnu en ce jour ce qui donne la paix ! Mais maintenant cela est resté caché à tes yeux. » (Lc 19, 41) 
    Qu’en est-il de la ville où nous habitons ? Est-elle un motif d’orgueil pour nous ? Savons-nous y voir les miracles et les appels à la conversion de notre Sauveur ? 

Dialogue avec le Christ

Jésus, tu nous alertes sur les erreurs de jugement que nous pouvons faire. Le secret des âmes nous est caché. Il nous est impossible de connaître en vérité nos proches car l’intime de leur être n’est connu que de toi seul. Nos connaissances extérieures des êtres sont de piètres indices pour les voir comme tu les vois. Qui aurait pu dire que Sodome, Tyr et Sidon seraient jugées moins sévèrement que Bethsaïde ou Capharnaüm ? Laissons à Dieu le jugement et nous, aimons de tout notre cœur ! 

Résolution

Retenons l’appel à l’humilité que nous adresse Jésus. Aujourd’hui, lorsque j’aurai envie de me mettre en avant ou de prendre la place dans une conversation, je choisirai au contraire de mettre en valeur quelqu’un d’autre que moi. 

Patricia Freisz, membre de Regnum Christi
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Méditations : Regnum Christi
Texte de l’Évangile et informations liturgiques : © AELF – Paris – Tous droits réservés